En cette période de confinement, une bonne occasion nous est donnée de remonter aux sources et de revisionner la pièce d’origine, puisque l’INA a eu la bonne idée de mettre en ligne via son nouveau site de streaming, gratuit le temps du confinement, ainsi que bien d’autres pièces de théâtre et de nombreux autres programmes.
La pièce, écrite par les deux compères Barillet et Grédy, fut créée en 1980 au Théâtre Antoine. Elle partit en tournée les deux années suivantes et Pierre Sabbagh la remonta au Théâtre Marigny en 1983, avec la distribution d’origine, pour sa célèbre émission « Au Théâtre ce soir ».
Le rideau s’ouvre sur un appartement bourgeois des années 80. Suzanne Pujol, née Michonneau, a hérité de son père une fabrique de parapluie dirigée maintenant par son mari Robert Pujol. C’est un patron -et un mari- autoritaire qui maltraite aussi bien son personnel que son épouse.
Si celle-ci semble s’accommoder de la situation en se réfugiant dans son petit monde à elle, quitte à passer pour une potiche, comme lui dit sa fille, ce n’est pas le cas des employés de l’usine qui déclenchent une grève surprise et séquestrent leur patron.
Pujol, victime d’une crise cardiaque, doit cesser toute activité et c’est son épouse Suzanne qui, bien malgré elle, se voit obligée de quitter son rôle de femme au foyer pour reprendre, pour quelque temps croit-elle, les rênes de l’entreprise.
Mais nous sommes au théâtre et rien ne se passe comme prévu, les deux auteurs ayant imaginé révélations et rebondissements, nous faisant découvrir une Suzanne Pujol qui, décidément, sera tout sauf une… potiche.
C’est Jacqueline Maillan, alors au sommet de sa carrière, qui tient le rôle de Suzanne Pujol. Son plaisir d’être sur scène est évident et elle sait nous le communiquer à tout instant. Grâce à son immense talent, elle tient la pièce du début jusqu’à la fin en déclenchant une cascade de rires ininterrompue.
Son complice de toujours Jacques Jouannau lui donne la réplique, campant un mari bougon et réactionnaire qu’on ne voit bien sûr plus qu’au théâtre. Signalons enfin un très bon acteur un peu oublié, Pierre Maguelon, qui donne au personnage de Babin le Rouge une truculence qui fait du bien.
La mise en scène signée Pierre Mondy est alerte, multipliant les nombreuses entrées et sorties avec beaucoup d’aisance.
Le texte et les situations n’ont pas pris une ride et on rit de bout en bout pendant plus de deux heures. D’autant que l’enregistrement d’époque a été remastérisé, tant pour le son que pour l’image, impeccables l’un et l’autre.
Alex Kiev
A voir en ligne sur le site de l'INA
La pièce, écrite par les deux compères Barillet et Grédy, fut créée en 1980 au Théâtre Antoine. Elle partit en tournée les deux années suivantes et Pierre Sabbagh la remonta au Théâtre Marigny en 1983, avec la distribution d’origine, pour sa célèbre émission « Au Théâtre ce soir ».
Le rideau s’ouvre sur un appartement bourgeois des années 80. Suzanne Pujol, née Michonneau, a hérité de son père une fabrique de parapluie dirigée maintenant par son mari Robert Pujol. C’est un patron -et un mari- autoritaire qui maltraite aussi bien son personnel que son épouse.
Si celle-ci semble s’accommoder de la situation en se réfugiant dans son petit monde à elle, quitte à passer pour une potiche, comme lui dit sa fille, ce n’est pas le cas des employés de l’usine qui déclenchent une grève surprise et séquestrent leur patron.
Pujol, victime d’une crise cardiaque, doit cesser toute activité et c’est son épouse Suzanne qui, bien malgré elle, se voit obligée de quitter son rôle de femme au foyer pour reprendre, pour quelque temps croit-elle, les rênes de l’entreprise.
Mais nous sommes au théâtre et rien ne se passe comme prévu, les deux auteurs ayant imaginé révélations et rebondissements, nous faisant découvrir une Suzanne Pujol qui, décidément, sera tout sauf une… potiche.
C’est Jacqueline Maillan, alors au sommet de sa carrière, qui tient le rôle de Suzanne Pujol. Son plaisir d’être sur scène est évident et elle sait nous le communiquer à tout instant. Grâce à son immense talent, elle tient la pièce du début jusqu’à la fin en déclenchant une cascade de rires ininterrompue.
Son complice de toujours Jacques Jouannau lui donne la réplique, campant un mari bougon et réactionnaire qu’on ne voit bien sûr plus qu’au théâtre. Signalons enfin un très bon acteur un peu oublié, Pierre Maguelon, qui donne au personnage de Babin le Rouge une truculence qui fait du bien.
La mise en scène signée Pierre Mondy est alerte, multipliant les nombreuses entrées et sorties avec beaucoup d’aisance.
Le texte et les situations n’ont pas pris une ride et on rit de bout en bout pendant plus de deux heures. D’autant que l’enregistrement d’époque a été remastérisé, tant pour le son que pour l’image, impeccables l’un et l’autre.
Alex Kiev
A voir en ligne sur le site de l'INA