Pour les TNS, l’état de santé est un bien précieux, car de lui dépend leur activité professionnelle. La majorité d’entre eux lui portent donc une attention particulière…
Ainsi, 78% des personnes interrogées déclarent faire attention à préserver leur capital santé afin d’exercer leur activité le plus longtemps possible. Néanmoins, l'étude révèle qu'un quart des TNS considèrent qu’ils ne pourront pas profiter d’une retraite en bonne santé.
Une des raisons pourrait tenir dans un comportement paradoxal souligné par l’étude : malgré un fort souci de leur état de santé, 60% des TNS disent avoir continué de travailler durant les douze derniers mois alors qu'ils auraient dû s'arrêter pour raison de santé* : 21% ne l’ont fait qu’une seule fois mais, pour 39%, cette situation s’est répétée à plusieurs reprises.
« Les travailleurs non-salariés sont exposés plus fortement à un certain nombre de risques pour lesquels ils n’ont pas une protection toujours adaptée. Cette enquête souligne que leur santé peut faire les frais d’arbitrages économiques. L’ambition de l’ensemble des acteurs de la protection sociale doit être de retrouver pour les TNS un équilibre qui pèse en faveur de la personne face aux principaux risques sociaux, réfléchir et innover pour les accompagner sur le long terme face aux risques de santé et leurs conséquences sur leur activité et leur retraite », déclare à ce sujet le Dr Edouard Bidou, directeur Innovation et Développement du Groupe Prévoir.
Parmi les TNS ayant continué de travailler dans les douze derniers mois, alors qu'ils auraient dû s'arrêter pour raison de santé, on retrouve une forte proportion de chefs d’entreprise (71%). D’une manière plus globale, les personnes qui ne travaillent pas seules sont davantage exposées à ce phénomène (70% des personnes ayant entre 3 et 5 salariés contre 54% des personnes travaillant seules). Les professionnels de l’hôtellerie restauration et du loisir (65%), ceux de l’industrie (66%) et les personnes travaillant dans le service aux particuliers ont davantage été contraints de travailler malgré leur mauvais état de santé. A l’inverse, les professionnels de la santé et du paramédical, qui peuvent moins facilement prendre ce risque, ne sont que 47% à avoir continué leur activité malgré leur état de santé.
Une majorité des TNS se trouve donc contrainte, chaque année, de continuer son activité professionnelle alors que son état de santé justifierait un arrêt de travail. Le statut spécifique de ces travailleurs et leur système de protection contribuent largement à ce phénomène : selon eux, c'est en tout premier lieu le sentiment de responsabilité qui les pousse à travailler en toute circonstance, même lorsqu’ils sont en mauvaise santé. De fait, 43% justifient cette situation par un sens du service client (notamment dans le BTP, 57%) et 37% indiquent faire le choix de ne pas mettre en péril leur chiffre d’affaires par leur absence.
Les TNS se trouvent souvent contraints de travailler alors qu’ils sont malades car personne ne peut se substituer à eux, soit par manque de disponibilité (33%, dont 48% dans le secteur médical), soit parce que la situation financière de l’entreprise ne permet pas de rémunérer un personnel remplaçant (33%, dont 51% dans l’agriculture).
Enfin, 29% des personnes ayant travaillé malgré un mauvais état de santé déclarent ne pas être couvertes en cas d’arrêt de travail. En termes de protection pour des arrêts maladie, les TNS font part d’une situation parfois précaire : une personne sur deux ne se considère pas suffisamment protégée en cas d’arrêt de travail (51%). Il s’agit plus particulièrement de jeunes travailleurs (56% des moins de 35 ans), de commerçants ou assimilés (57%) et de personnes exerçant dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration (59%) et des services aux particuliers (63%).
L'enquête a été réalisée entre le 21 et le 26 novembre 2012 par l'institut de sondage Ifop pour le groupe Prévoir. Elle a été menée auprès d'un échantillon représentatif de 1002 travailleurs non-salariés, dont : 102 créateurs d’entreprise, 207 gérants majoritaires d’une Sarl et 693 travailleurs individuels indépendants. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge et profession de l’interviewé) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI - Computer Assisted Web Interviewing).
* En regard, 44 % en moyenne des travailleurs salariés français sont venus travailler alors que leur état de santé nécessitait un arrêt de travail, selon une enquête européenne sur les conditions de travail (EWCS) réalisée en 2010.
Ainsi, 78% des personnes interrogées déclarent faire attention à préserver leur capital santé afin d’exercer leur activité le plus longtemps possible. Néanmoins, l'étude révèle qu'un quart des TNS considèrent qu’ils ne pourront pas profiter d’une retraite en bonne santé.
Une des raisons pourrait tenir dans un comportement paradoxal souligné par l’étude : malgré un fort souci de leur état de santé, 60% des TNS disent avoir continué de travailler durant les douze derniers mois alors qu'ils auraient dû s'arrêter pour raison de santé* : 21% ne l’ont fait qu’une seule fois mais, pour 39%, cette situation s’est répétée à plusieurs reprises.
« Les travailleurs non-salariés sont exposés plus fortement à un certain nombre de risques pour lesquels ils n’ont pas une protection toujours adaptée. Cette enquête souligne que leur santé peut faire les frais d’arbitrages économiques. L’ambition de l’ensemble des acteurs de la protection sociale doit être de retrouver pour les TNS un équilibre qui pèse en faveur de la personne face aux principaux risques sociaux, réfléchir et innover pour les accompagner sur le long terme face aux risques de santé et leurs conséquences sur leur activité et leur retraite », déclare à ce sujet le Dr Edouard Bidou, directeur Innovation et Développement du Groupe Prévoir.
Parmi les TNS ayant continué de travailler dans les douze derniers mois, alors qu'ils auraient dû s'arrêter pour raison de santé, on retrouve une forte proportion de chefs d’entreprise (71%). D’une manière plus globale, les personnes qui ne travaillent pas seules sont davantage exposées à ce phénomène (70% des personnes ayant entre 3 et 5 salariés contre 54% des personnes travaillant seules). Les professionnels de l’hôtellerie restauration et du loisir (65%), ceux de l’industrie (66%) et les personnes travaillant dans le service aux particuliers ont davantage été contraints de travailler malgré leur mauvais état de santé. A l’inverse, les professionnels de la santé et du paramédical, qui peuvent moins facilement prendre ce risque, ne sont que 47% à avoir continué leur activité malgré leur état de santé.
Une majorité des TNS se trouve donc contrainte, chaque année, de continuer son activité professionnelle alors que son état de santé justifierait un arrêt de travail. Le statut spécifique de ces travailleurs et leur système de protection contribuent largement à ce phénomène : selon eux, c'est en tout premier lieu le sentiment de responsabilité qui les pousse à travailler en toute circonstance, même lorsqu’ils sont en mauvaise santé. De fait, 43% justifient cette situation par un sens du service client (notamment dans le BTP, 57%) et 37% indiquent faire le choix de ne pas mettre en péril leur chiffre d’affaires par leur absence.
Les TNS se trouvent souvent contraints de travailler alors qu’ils sont malades car personne ne peut se substituer à eux, soit par manque de disponibilité (33%, dont 48% dans le secteur médical), soit parce que la situation financière de l’entreprise ne permet pas de rémunérer un personnel remplaçant (33%, dont 51% dans l’agriculture).
Enfin, 29% des personnes ayant travaillé malgré un mauvais état de santé déclarent ne pas être couvertes en cas d’arrêt de travail. En termes de protection pour des arrêts maladie, les TNS font part d’une situation parfois précaire : une personne sur deux ne se considère pas suffisamment protégée en cas d’arrêt de travail (51%). Il s’agit plus particulièrement de jeunes travailleurs (56% des moins de 35 ans), de commerçants ou assimilés (57%) et de personnes exerçant dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration (59%) et des services aux particuliers (63%).
L'enquête a été réalisée entre le 21 et le 26 novembre 2012 par l'institut de sondage Ifop pour le groupe Prévoir. Elle a été menée auprès d'un échantillon représentatif de 1002 travailleurs non-salariés, dont : 102 créateurs d’entreprise, 207 gérants majoritaires d’une Sarl et 693 travailleurs individuels indépendants. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge et profession de l’interviewé) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI - Computer Assisted Web Interviewing).
* En regard, 44 % en moyenne des travailleurs salariés français sont venus travailler alors que leur état de santé nécessitait un arrêt de travail, selon une enquête européenne sur les conditions de travail (EWCS) réalisée en 2010.