Bruno Richy, pouvez-vous nous présenter ce spectacle ?
Bruno a 50 ans. Exclu du monde du travail, il s’associe avec Anne-Athalia, 25 ans, qui enchaine les stages et les petits boulots. A eux deux, ils créent leur entreprise ! Ensemble, ils décident de faire un spectacle et de parcourir la France pour faire changer les mentalités.
Dire haut et fort : n’excluons pas les seniors ! Ne rejetons pas les jeunes ! Mais au contact de cette jeune femme, débordante d’énergie et de sensualité, Bruno sera amené à faire le bilan de sa vie : est-ce un échec ? Une réussite ? Qu’a-t-il fait pendant cinquante ans ? Et… est-il encore prêt pour un coup de cœur ? Ou est-ce déjà trop tard ? Est-il devenu insensible ? N’est-elle pas un danger pour lui ? Est-il prêt à risquer sa vie ? Comment tout cela finira-t-il ? Pour eux deux et pour tous les autres… Vers quel monde allons-nous ? L’humanité y a-t-elle encore sa place ?
Comment est née l'idée ?
L’idée est née après plusieurs mois de travail intensif sur trois pièces de théâtre différentes que je n’arrivais pas à faire avancer. Les thèmes abordés séparément étaient : le chômage et l’envie de créer son propre travail. L’âge et ses conséquences dans la relation aux autres et les sentiments. Et un jour, les trois thèmes ont fusionné et Outsider s’est écrit « presque tout seul »…
Est-ce que cela veut dire qu’Anne-Athalia et Bruno sont nés par hasard ? En fait non, ils se sont imposés sur les autres personnages qui n’étaient pas encore prêts à exister. Eux, avaient « envie de vivre » Et tout de suite… Enfin, c’était en février 2010. Ensuite, il a fallu une rencontre avec le metteur en scène. Puis auditionner la comédienne…. Puis des répétitions… des auditions dans le théâtre… la signature du contrat… Et aujourd’hui, un an et demi plus tard, ils sont là !
Quelles sont, selon vous, les principales difficultés rencontrées par les seniors dans le domaine de l'emploi et que faudrait-il faire ?
Je ne suis ni un homme politique, ni un économiste. J’ai donc un point de vue de citoyen et surtout d’auteur. Mais d’après ce que j’ai compris, pour trouver un travail, il est indispensable de rentrer dans des cases. Un recruteur doit respecter des critères et s’il doit choisir entre deux candidats -un de 55 ans et un autre de 45 ans-, il privilégiera celui de 45 ans car il correspond aux critères demandés. Un recruteur ne va prendre le risque d’embaucher un senior. En cas de problème par la suite, ça peut lui « retomber dessus ». Et puis il faut justifier l’embauche d’un senior, et c’est compliqué. Nos mentalités semblent figées.
Un autre obstacle à franchir est l’expérience humaine qu’a ou que devrait avoir un senior. Cela peut difficilement être chiffré. Il a la mémoire de l’entreprise ? Oui, mais combien ça vaut ? Il connait les clients, les prestataires de services et les partenaires par leur nom ou même leur prénom parfois ? D’accord, mais en euros : ça fait combien ? Il est capable de réagir à une difficulté soudaine et de trouver une solution adéquate ? Bien sûr, la prévention c’est bien : mais il faut la payer « cash » et le risque est hypothétique… Dans un monde où la rentabilité immédiate est privilégiée, cela fait beaucoup d’incertitudes.
Une habitude est facile à prendre. S’en débarrasser est beaucoup plus dur. C’est peut-être une des fonctions du théâtre : divertir sans oublier de poser des questions.
Jusqu’au 11 décembre, tous les weekend sur la scène parisienne d’A La Folie Théâtre (Paris).
Tél : 01 43 55 14 80
www.outsider-theatre.com
Bruno a 50 ans. Exclu du monde du travail, il s’associe avec Anne-Athalia, 25 ans, qui enchaine les stages et les petits boulots. A eux deux, ils créent leur entreprise ! Ensemble, ils décident de faire un spectacle et de parcourir la France pour faire changer les mentalités.
Dire haut et fort : n’excluons pas les seniors ! Ne rejetons pas les jeunes ! Mais au contact de cette jeune femme, débordante d’énergie et de sensualité, Bruno sera amené à faire le bilan de sa vie : est-ce un échec ? Une réussite ? Qu’a-t-il fait pendant cinquante ans ? Et… est-il encore prêt pour un coup de cœur ? Ou est-ce déjà trop tard ? Est-il devenu insensible ? N’est-elle pas un danger pour lui ? Est-il prêt à risquer sa vie ? Comment tout cela finira-t-il ? Pour eux deux et pour tous les autres… Vers quel monde allons-nous ? L’humanité y a-t-elle encore sa place ?
Comment est née l'idée ?
L’idée est née après plusieurs mois de travail intensif sur trois pièces de théâtre différentes que je n’arrivais pas à faire avancer. Les thèmes abordés séparément étaient : le chômage et l’envie de créer son propre travail. L’âge et ses conséquences dans la relation aux autres et les sentiments. Et un jour, les trois thèmes ont fusionné et Outsider s’est écrit « presque tout seul »…
Est-ce que cela veut dire qu’Anne-Athalia et Bruno sont nés par hasard ? En fait non, ils se sont imposés sur les autres personnages qui n’étaient pas encore prêts à exister. Eux, avaient « envie de vivre » Et tout de suite… Enfin, c’était en février 2010. Ensuite, il a fallu une rencontre avec le metteur en scène. Puis auditionner la comédienne…. Puis des répétitions… des auditions dans le théâtre… la signature du contrat… Et aujourd’hui, un an et demi plus tard, ils sont là !
Quelles sont, selon vous, les principales difficultés rencontrées par les seniors dans le domaine de l'emploi et que faudrait-il faire ?
Je ne suis ni un homme politique, ni un économiste. J’ai donc un point de vue de citoyen et surtout d’auteur. Mais d’après ce que j’ai compris, pour trouver un travail, il est indispensable de rentrer dans des cases. Un recruteur doit respecter des critères et s’il doit choisir entre deux candidats -un de 55 ans et un autre de 45 ans-, il privilégiera celui de 45 ans car il correspond aux critères demandés. Un recruteur ne va prendre le risque d’embaucher un senior. En cas de problème par la suite, ça peut lui « retomber dessus ». Et puis il faut justifier l’embauche d’un senior, et c’est compliqué. Nos mentalités semblent figées.
Un autre obstacle à franchir est l’expérience humaine qu’a ou que devrait avoir un senior. Cela peut difficilement être chiffré. Il a la mémoire de l’entreprise ? Oui, mais combien ça vaut ? Il connait les clients, les prestataires de services et les partenaires par leur nom ou même leur prénom parfois ? D’accord, mais en euros : ça fait combien ? Il est capable de réagir à une difficulté soudaine et de trouver une solution adéquate ? Bien sûr, la prévention c’est bien : mais il faut la payer « cash » et le risque est hypothétique… Dans un monde où la rentabilité immédiate est privilégiée, cela fait beaucoup d’incertitudes.
Une habitude est facile à prendre. S’en débarrasser est beaucoup plus dur. C’est peut-être une des fonctions du théâtre : divertir sans oublier de poser des questions.
Jusqu’au 11 décembre, tous les weekend sur la scène parisienne d’A La Folie Théâtre (Paris).
Tél : 01 43 55 14 80
www.outsider-theatre.com