Comme chacun le sait, la qualité de la retraite ne se résume pas à une simple question d’ordre financière. Dans son Indice mondial de la retraite, Natixis a donc analysé la situation des retraités dans 44 pays, selon les quatre principales catégories influençant la capacité des Seniors à bien vivre leur retraite. Chaque catégorie comprenant elle-même des sous-catégories, sur la base desquels la société de gestion de patrimoine a calculé des scores moyens sur 100 pour établir son classement annuel.
Les catégories qui ont été retenues sont les suivantes :
Les catégories qui ont été retenues sont les suivantes :
- la Santé : dépenses de santé par habitant, espérance de vie et dépenses de santé non couvertes par les assurances privées.
- la Qualité de vie : niveaux de bonheur, eau et assainissement, qualité de l'air, environnement et biodiversité.
- le Bien-être matériel : Revenu par habitant, égalité des revenus et niveaux d’emploi.
- le Financement de la retraite par les institutions : Dette, taux de dépendance des personnes âgées, taux d'intérêt, inflation, gouvernance, taux d'impositions et niveau d’octroi des prêts par les banques.
On notera que cet indice quantifie le bien-être général des retraités dans un pays donné et qu’il ne prend pas en compte les pays qui sont des destinations prisées pour la retraite, principalement en raison d'un coût de la vie plus bas ou d'un meilleur climat.
Ainsi, avec un tiers de la population mondiale qui devrait avoir 65 ans et plus d'ici 2050, comment les pays se comparent-ils les uns aux autres en termes de création d'environnements propices à la retraite ?
Ainsi, avec un tiers de la population mondiale qui devrait avoir 65 ans et plus d'ici 2050, comment les pays se comparent-ils les uns aux autres en termes de création d'environnements propices à la retraite ?
Quels sont les meilleurs pays du classement ?
La Norvège se classe première comme pays où il fait bon vivre sa retraite, aidée par des scores élevés en matière de santé et de bien-être matériel.
En ce qui concerne les indicateurs de santé, la Norvège était l'un des rares pays à voir l'espérance de vie s'améliorer pendant la pandémie de Covid. Elle se situe maintenant à 83,3 ans à la naissance, l'un des taux les plus élevés au monde. Une chiffre qui contraste avec de nombreux autres pays de l'indice (Canada, Autriche, États-Unis) qui ont récemment vu leur espérance de vie diminuer en raison d'un taux de mortalité plus élevé pendant la pandémie.
Pour le bien-être, le faible taux de chômage actuel de la Norvège (3,8 %) réduit la pression excessive sur leur filet de sécurité sociale.
De fait, la Norvège, ainsi que les trois pays suivants (Suisse, Islande et Irlande), conservent leur classement par rapport à l'année 2022, tout comme l'Estonie, qui est classée 25e. Tous les autres pays ont gagné ou perdu une place comme indiqué dans le tableau de synthèse.
Parmi les autres points forts du top 25, l’Australie se distingue par sa 7e position, ce qui en fait le pays non européen le mieux classé de l'indice. Le pays obtient de bons résultats en matière de finances de la retraite grâce à son système de fonds de pension de super-annuation, actuellement évalué à 3,5 billions de dollars, le cinquième plus grand au monde. Le même constat peut-être dressé pour la Nouvelle-Zélande, qui talonne de près sa grande soeur australienne.
En ce qui concerne les indicateurs de santé, la Norvège était l'un des rares pays à voir l'espérance de vie s'améliorer pendant la pandémie de Covid. Elle se situe maintenant à 83,3 ans à la naissance, l'un des taux les plus élevés au monde. Une chiffre qui contraste avec de nombreux autres pays de l'indice (Canada, Autriche, États-Unis) qui ont récemment vu leur espérance de vie diminuer en raison d'un taux de mortalité plus élevé pendant la pandémie.
Pour le bien-être, le faible taux de chômage actuel de la Norvège (3,8 %) réduit la pression excessive sur leur filet de sécurité sociale.
De fait, la Norvège, ainsi que les trois pays suivants (Suisse, Islande et Irlande), conservent leur classement par rapport à l'année 2022, tout comme l'Estonie, qui est classée 25e. Tous les autres pays ont gagné ou perdu une place comme indiqué dans le tableau de synthèse.
Parmi les autres points forts du top 25, l’Australie se distingue par sa 7e position, ce qui en fait le pays non européen le mieux classé de l'indice. Le pays obtient de bons résultats en matière de finances de la retraite grâce à son système de fonds de pension de super-annuation, actuellement évalué à 3,5 billions de dollars, le cinquième plus grand au monde. Le même constat peut-être dressé pour la Nouvelle-Zélande, qui talonne de près sa grande soeur australienne.
On notera qu’en règle générale, à l’inverse d’une croyance largement cultivée par nos pouvoirs publics et nos hommes politiques, la plupart des autres pays européens nous devancent dans ce classement, en dépit de certaines caractéristiques hexagonales enviées par nos voisins.
Quid de la France ?
La France se positionne juste en dehors du top 20 (23e sur 25, sic!) et voit sa situation s’améliorer à minima par rapport à 2022, mais elle reste malheureusement en queue de peloton.
Dans le détail, l'hexagone a gravi une marche pour atteindre la 23e place dans l'édition actuelle de l'Indice mondial de la retraite (GRI) Natixis, affichant un score de 69%, en progression par rapport aux 66% de 2022. Une amélioration qui s'appuie notamment sur nos performances en matière de santé, domaine dans lequel notre pays se hisse au 8e rang.
Concernant les finances liées à la retraite, la France a enregistré une hausse sensible, avec un score qui est passé de 48% à 55% pour l'année 2023. Bien que certains indicateurs soient restés stables, comme nombre d'autres nations, elle n'a pas été épargnée par les répercussions de l'inflation.
La dépendance des personnes âgées est en revanche une thématique où elle perd du terrain, se plaçant désormais au 39e rang du fait d'une démographie vieillissante.
Malgré des réformes politiques récentes visant à aligner l'âge de départ à la retraite sur les standards internationaux, notre position reste inférieure à celle de plusieurs pays membres de l'OCDE.
Le sous-indice santé montre pour sa part un léger recul – passant de 90 % en 2022 à 88 % cette année – reflet des séquelles laissées par la pandémie du Covid-19. Néanmoins, avec un maintien au 14e rang pour ses dépenses globales et une première place incontestée pour les dépenses assurées par l'État dans le GRI, notre système sanitaire demeure robuste.
En matière de bien-être matériel… une petite avancée : le score progresse timidement (de 57 % à 58 %). Certes, il y a eu un fléchissement concernant le revenu par habitant (du 16e au 17e rang) et l'égalité des revenus (du 15e au 16e), mais Natixis relève que le secteur de l'emploi en France offre une petite note d’espoir, avec une place gagnée (35e rang du classement). Une évolution qui trouve partiellement ses racines dans la dynamique post-pandémique et pourrait être attribuable aux réformes gouvernementales. Toutefois, il convient de noter que certains observateurs estiment que les changements apportés aux critères statistiques de calcul du chômage influent également sur ce score.
Quant à la qualité de vie... La France conserve sa position (14e place), avec des progrès notables dans plusieurs catégories : biodiversité et habitat bondissent du 5e au 3e rang, tandis que qualité de l'air et gestion et l'assainissement de l’eau voient leurs positions respectives s'améliorer légèrement.
Le bonheur global connaît cependant une baisse marginale – glissant de la 20e à la 21e place – alors que les facteurs environnementaux reculent eux aussi d'une marche malgré un score croissant (de 64% à 66%).
Le sous-indice santé montre pour sa part un léger recul – passant de 90 % en 2022 à 88 % cette année – reflet des séquelles laissées par la pandémie du Covid-19. Néanmoins, avec un maintien au 14e rang pour ses dépenses globales et une première place incontestée pour les dépenses assurées par l'État dans le GRI, notre système sanitaire demeure robuste.
En matière de bien-être matériel… une petite avancée : le score progresse timidement (de 57 % à 58 %). Certes, il y a eu un fléchissement concernant le revenu par habitant (du 16e au 17e rang) et l'égalité des revenus (du 15e au 16e), mais Natixis relève que le secteur de l'emploi en France offre une petite note d’espoir, avec une place gagnée (35e rang du classement). Une évolution qui trouve partiellement ses racines dans la dynamique post-pandémique et pourrait être attribuable aux réformes gouvernementales. Toutefois, il convient de noter que certains observateurs estiment que les changements apportés aux critères statistiques de calcul du chômage influent également sur ce score.
Quant à la qualité de vie... La France conserve sa position (14e place), avec des progrès notables dans plusieurs catégories : biodiversité et habitat bondissent du 5e au 3e rang, tandis que qualité de l'air et gestion et l'assainissement de l’eau voient leurs positions respectives s'améliorer légèrement.
Le bonheur global connaît cependant une baisse marginale – glissant de la 20e à la 21e place – alors que les facteurs environnementaux reculent eux aussi d'une marche malgré un score croissant (de 64% à 66%).
L'étude montre enfin que les Français demeurent globalement très inquiets pour leur retraite. Ainsi, l'enquête réalisée par Natixis auprès de 1 000 Français révèle que :
- 41 % des Français estiment qu'ils seront condamner à vivre modestement pendant leur retraite.
- 27 % d’entre-eux estiment qu'ils seront contraints de déménager dans une région moins chère pour tenir le coup.
- 21 % enfin estiment qu'ils devront même vendre leur maison pour pouvoir assurer leurs vieux jours.
Une perception somme toute réaliste de la situation exprimée par nos compatriotes face aux défis que représentent l’augmentation de l’espérance de vie, la baisse du nombre de cotisants au système de retraite, la privatisation progressive de la Santé et l’inflation galopante.
Pour en savoir plus (étude disponible en anglais uniquement) : Indice mondial de la retraite 2023 - Natixis.