Pratiquement, cet état des lieux de l’hypertension artérielle en 2007 visait estimer la prévalence et les modalités de prise en charge de l’HTA en France à partir de l’étude Mona Lisa réalisée dans la Communauté urbaine de Lille et les départements du Bas-Rhin et de la Haute-Garonne entre 2005 et 2007.

Résultat : sur les 4.825 sujets d’un âge moyen de 55.5 ans, « la prévalence de l’HTA est plus élevée chez les hommes (47 %) que chez les femmes (35 %) » et « elle augmente avec l’âge, passant de 23,9 % et 8,6 % dans la tranche d’âge 35-44 ans à 79,8 % et 71,3 % chez les 65-74 ans, chez les hommes et les femmes respectivement ».

L’InVS constate également un gradient Nord-Sud avec une prévalence plus forte à Lille et à Strasbourg qu’à Toulouse. La moitié des adultes hypertendus (52,2%) étaient au courant de leur HTA. Un traitement antihypertenseur est retrouvé chez 80 % des hypertendus avec le plus souvent une plurithérapie (53%) surtout chez les plus âgés (59%). Seuls un quart (24%) des hommes et 39% des femmes sont bien contrôlés, toutefois, ce contrôle s’amoindrit en vieillissant.

Et de conclure que la « prévalence de l’HTA reste élevée en France surtout chez les 55-74 ans, les hommes et dans le Nord et l’Est » et que « le contrôle de l’HTA, bien qu’en voie d’amélioration, nécessite encore des progrès ».

Précisons que les participants âgés de 35 à 74 ans de ces trois régions ont été tirés au sort sur les listes électorales après stratification. La pression artérielle (PA) a été mesurée sur des sujets assis, au repos depuis dix minutes, de façon standardisée. La moyenne de deux mesures a été utilisée dans les analyses.

Une HTA est définie par une PA systolique >= 140 mm Hg et/ou une PA diastolique >= 90 mm Hg et/ou un régime ou un traitement antihypertenseur. Un sujet hypertendu traité est considéré comme contrôlé avec une PA < 140/90 mm Hg.