Cancer du sein : l'imagerie de plus en plus intelligente (suivi, pronostic et prédiction de toxicité)

À l’occasion d’Octobre Rose 2024, l’Institut Curie, premier centre européen de lutte contre les cancers du sein, partage un document qui met en lumière les avancées significatives en imagerie et en intelligence artificielle qui révolutionnent le diagnostic et le traitement des cancers du sein.

PAR SENIORACTU.COM | Publié le Vendredi 20 Septembre 2024

« L’intelligence artificielle est déjà présente dans de nombreux dispositifs d’imagerie, par exemple pour adapter la capture d’images au positionnement de la patiente.

Elle commence également à être utilisée pour l’analyse des images, notamment lors du dépistage du cancer du sein par mammographie.
 
A terme, elle va l’être de plus en plus pour la sélection et la préparation des traitements grâce à un nouvel outil porteur d’espoir, la radiomique
», explique le Dr Irène Buvat, directrice du Laboratoire d’imagerie translationnelle en oncologie (Inserm/Institut Curie).
 
La radiomique consiste à calculer un grand nombre de paramètres à partir des images médicales et fait appel à l’IA pour créer des modèles de prédiction du bénéfice du traitement.
 
Les équipes de l’Institut Curie cherchent également à associer radiomique et IA pour le suivi des patientes, par exemple pour prédire les cardiotoxicités liées à l’irradiation du sein.

En disposant de modèles capables de dire qu’avec telles doses, à tel endroit, la toxicité est minimisée ou au contraire probable, alors le traitement est plus facile à adapter.
 
D’autres études sont en cours à l’Institut Curie pour évaluer des marqueurs pronostiques dans plusieurs types de cancer du sein, pour identifier les anomalies génétiques ou le risque de rechute à partir d’images de biopsie grâce à des algorithmes. 
 
Autre champ de recherche extrêmement prometteur mené à l’Institut Curie : l’utilisation de l’IA pour la transcriptomique spatiale, une méthode qui consiste à estimer localement l’expression de certains gènes dans des échantillons de tumeurs pour mieux les caractériser. L’IA permettrait d’automatiser et d’améliorer cette analyse. 
 
L’enjeu est d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques, de mieux évaluer l’hétérogénéité des  tumeurs, synonyme de mauvais pronostic, ou encore de suivre la plasticité tumorale au cours du  traitement. 

Témoignage patiente, Nahla K., 51 ans  
« Cet été, je me suis réveillée en sentant une boule au sein. Après un rendez-vous avec mon généraliste, j’ai très vite effectué une mammographie et une radiographie dont les résultats m’ont conduite dans un centre d’imagerie pour réaliser une biopsie.
 
C’est là que le radiologue m’a annoncé qu’il ne s’agissait pas d’un kyste mais d’une tumeur. Quelques jours plus tard, je prenais en urgence un rendez-vous à l’Institut Curie et j’ai très rapidement intégré un parcours : le diagnostic de cancer du sein triple négatif a été posé.
 
J’ai rencontré la chirurgienne qui devrait m’opérer dans les prochains mois. Et puis, après plusieurs examens complémentaires, mon oncologue m’a proposé d’entrer dans un tout nouvel essai clinique pour bénéficier d’un traitement inédit avant la chirurgie.
 
Je viens tout juste de démarrer le protocole qui consiste en deux injections d’immunothérapie dont une réalisée sous échographie. J’ai encore du mal à accepter la maladie mais je sais qu’il faut en parler.
 
Trop de femmes sont touchées par le cancer du sein. Je sais aussi que, dans mon malheur, j’ai la chance d’être suivie en France, à l’Institut Curie, et de pouvoir bénéficier des thérapies les plus récentes
».




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