Un vieillissement cognitif inéluctable
Le cerveau âgé présente de nombreuses modifications structurales et fonctionnelles qui sont responsables du déclin des aptitudes cognitives et motrices, pouvant être qualifié de déclin cognitif normal ou pathologique. En tout, 17% des personnes âgées de 75 ans et plus sont atteintes de démence, soit environ 870.000 cas actuellement en France.
La cause la plus fréquente de démence est la maladie d’Alzheimer. Outre les risques génétiques et l’âge, les principaux facteurs de risque d’un mauvais vieillissement cérébral sont environnementaux. Il importe donc d’identifier ces facteurs qui ont une incidence sur le vieillissement cérébral, sur lesquels il serait possible d’agir. L’alimentation fait partie des nouvelles pistes de recherche avec un enjeu de taille, celui de définir une politique nutritionnelle de santé publique destinée à retarder la dépendance des personnes âgées dans notre société moderne.
La vitamine A pour lutter contre les pertes de mémoire
La vitamine A agi principalement dans l’organisme par l’intermédiaire de son métabolite, l’acide rétinoïque (AR) qui régule l’expression de gènes dans ses tissus cibles tels que le foie, la peau, les os, le cerveau, etc. Les rétinoïdes et en particulier l’AR jouent un rôle capital dans le développement du système nerveux central et dans le bon fonctionnement du cerveau adulte. Or, une forte perturbation du métabolisme de la vitamine A apparaît au cours du vieillissement. Ces perturbations induisent des modifications dans l’expression des protéines neuronales cibles et en conséquence, affectent le maintien des processus neurobiologiques.
Les chercheurs ont montré qu’une administration chronique d’AR à des animaux âgés (permettant de rétablir un niveau normal d’AR), supprime sélectivement les déficits de mémoire liés à l’âge. Ils ont également découvert chez les rongeurs qu’une supplémentation nutritionnelle en vitamine A à partir de l’âge adulte restaure la formation des nouveaux neurones dans l’hippocampe2 et est suffisante pour prévenir ou différer l’apparition des déficits de mémoire au cours du vieillissement. Globalement, ces données montrent que l’utilisation de ces rétinoïdes, par voie pharmacologique ou nutritionnelle, induit une forte régression des altérations cérébrales qui s’accompagne d’une récupération des performances de mémoire et d’apprentissage. Le potentiel des rétinoïdes suggère que le besoin en vitamine A serait augmenté chez le sujet âgé et deviendrait ainsi plus important au cours du vieillissement.
Réduire les altérations cognitives grâce aux oméga 3
Les oméga 3 sont des acides gras indispensables pour l’organisme, pourtant incapable de le synthétiser. Ils se retrouvent dans les poissons gras ou certaines huiles telles que l’huile de noix et l’huile de colza. Connus pour leur rôle bénéfique sur le système cardiovasculaire adulte, de nombreuses données épidémiologiques et cliniques indiquent que les oméga 3 protègent également vis à vis du déclin cognitif lié à l’âge et du développement de pathologies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer. En effet, plusieurs études mettent en évidence les bénéfices de la consommation de poisson (riche en oméga 3) sur le ralentissement du déclin cognitif et de pathologies neurodégénératives type Alzheimer.
Or, les habitudes alimentaires ont évolué vers une consommation accrue d’aliments riches en oméga 6 et pauvres en oméga 3. Les oméga 6 sont des acides gras présents dans beaucoup plus d’aliments tels que les produits carnés ou la plupart des huiles végétales. Bien que tous deux essentiels pour l’organisme, les oméga 3 et oméga 6 doivent être présents dans des proportions adéquates, les recommandations préconisant un ratio de 4 oméga 6 pour 1 oméga 3. Pourtant, ce ratio est de 20/1 dans les pays industrialisés ; autrement dit, la consommation d’oméga 6 est bien supérieure à celle des oméga 3. Une étude menée chez des personnes âgées montre que les sujets ayant un ratio oméga 6/oméga 3 élevé présentent plus de troubles de la cognition.
Par ailleurs, les chercheurs ont montré que des animaux âgés suivant un régime alimentaire enrichi en oméga 3 présentent une diminution de l’inflammation cérébrale et une amélioration de la mémoire. Une autre étude montre que ces compléments alimentaires améliorent les performances de mémoire et pourraient ainsi moduler les troubles de cognition associés au vieillissement.
La consommation insuffisante en oméga 3 a des conséquences sur la capacité du cerveau âgé à remplacer ses acides gras dans le cerveau. Dans une démarche de prévention nutritionnelle visant au maintien d’un état cognitif satisfaisant chez le sujet âgé, il semble aujourd’hui capital d’accroître l’effort de recherche en faveur d’une meilleure définition des apports conseillés pour ces nutriments pour la population des seniors.
Le cerveau âgé présente de nombreuses modifications structurales et fonctionnelles qui sont responsables du déclin des aptitudes cognitives et motrices, pouvant être qualifié de déclin cognitif normal ou pathologique. En tout, 17% des personnes âgées de 75 ans et plus sont atteintes de démence, soit environ 870.000 cas actuellement en France.
La cause la plus fréquente de démence est la maladie d’Alzheimer. Outre les risques génétiques et l’âge, les principaux facteurs de risque d’un mauvais vieillissement cérébral sont environnementaux. Il importe donc d’identifier ces facteurs qui ont une incidence sur le vieillissement cérébral, sur lesquels il serait possible d’agir. L’alimentation fait partie des nouvelles pistes de recherche avec un enjeu de taille, celui de définir une politique nutritionnelle de santé publique destinée à retarder la dépendance des personnes âgées dans notre société moderne.
La vitamine A pour lutter contre les pertes de mémoire
La vitamine A agi principalement dans l’organisme par l’intermédiaire de son métabolite, l’acide rétinoïque (AR) qui régule l’expression de gènes dans ses tissus cibles tels que le foie, la peau, les os, le cerveau, etc. Les rétinoïdes et en particulier l’AR jouent un rôle capital dans le développement du système nerveux central et dans le bon fonctionnement du cerveau adulte. Or, une forte perturbation du métabolisme de la vitamine A apparaît au cours du vieillissement. Ces perturbations induisent des modifications dans l’expression des protéines neuronales cibles et en conséquence, affectent le maintien des processus neurobiologiques.
Les chercheurs ont montré qu’une administration chronique d’AR à des animaux âgés (permettant de rétablir un niveau normal d’AR), supprime sélectivement les déficits de mémoire liés à l’âge. Ils ont également découvert chez les rongeurs qu’une supplémentation nutritionnelle en vitamine A à partir de l’âge adulte restaure la formation des nouveaux neurones dans l’hippocampe2 et est suffisante pour prévenir ou différer l’apparition des déficits de mémoire au cours du vieillissement. Globalement, ces données montrent que l’utilisation de ces rétinoïdes, par voie pharmacologique ou nutritionnelle, induit une forte régression des altérations cérébrales qui s’accompagne d’une récupération des performances de mémoire et d’apprentissage. Le potentiel des rétinoïdes suggère que le besoin en vitamine A serait augmenté chez le sujet âgé et deviendrait ainsi plus important au cours du vieillissement.
Réduire les altérations cognitives grâce aux oméga 3
Les oméga 3 sont des acides gras indispensables pour l’organisme, pourtant incapable de le synthétiser. Ils se retrouvent dans les poissons gras ou certaines huiles telles que l’huile de noix et l’huile de colza. Connus pour leur rôle bénéfique sur le système cardiovasculaire adulte, de nombreuses données épidémiologiques et cliniques indiquent que les oméga 3 protègent également vis à vis du déclin cognitif lié à l’âge et du développement de pathologies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer. En effet, plusieurs études mettent en évidence les bénéfices de la consommation de poisson (riche en oméga 3) sur le ralentissement du déclin cognitif et de pathologies neurodégénératives type Alzheimer.
Or, les habitudes alimentaires ont évolué vers une consommation accrue d’aliments riches en oméga 6 et pauvres en oméga 3. Les oméga 6 sont des acides gras présents dans beaucoup plus d’aliments tels que les produits carnés ou la plupart des huiles végétales. Bien que tous deux essentiels pour l’organisme, les oméga 3 et oméga 6 doivent être présents dans des proportions adéquates, les recommandations préconisant un ratio de 4 oméga 6 pour 1 oméga 3. Pourtant, ce ratio est de 20/1 dans les pays industrialisés ; autrement dit, la consommation d’oméga 6 est bien supérieure à celle des oméga 3. Une étude menée chez des personnes âgées montre que les sujets ayant un ratio oméga 6/oméga 3 élevé présentent plus de troubles de la cognition.
Par ailleurs, les chercheurs ont montré que des animaux âgés suivant un régime alimentaire enrichi en oméga 3 présentent une diminution de l’inflammation cérébrale et une amélioration de la mémoire. Une autre étude montre que ces compléments alimentaires améliorent les performances de mémoire et pourraient ainsi moduler les troubles de cognition associés au vieillissement.
La consommation insuffisante en oméga 3 a des conséquences sur la capacité du cerveau âgé à remplacer ses acides gras dans le cerveau. Dans une démarche de prévention nutritionnelle visant au maintien d’un état cognitif satisfaisant chez le sujet âgé, il semble aujourd’hui capital d’accroître l’effort de recherche en faveur d’une meilleure définition des apports conseillés pour ces nutriments pour la population des seniors.