« L’intégration de la technologie numérique a déjà révolutionné les prothèses auditives. Il est désormais possible de développer la compréhension de la parole en toute circonstance et surtout, d’adapter l’apport de la prothèse au besoin de chaque patient. Il faut rappeler que la perception sensorielle auditive est une caractéristique propre à chacun » explique Philippe Metzger, audioprothésiste, Secrétaire général de l’association.
« Grâce à la connectivité, la puissance de calcul des microprocesseurs va être décuplée notamment par la connexion au cloud. De cette puissance va dépendre la vitesse de traitement des informations sonores. Des capteurs de biorythmes et de bio-guidage vont être intégrés pour venir compléter l’information des micros directionnels, dont dépend la finesse de la compréhension de la parole. Cela va contribuer à diminuer l’effort à produire par le cerveau » indique pour sa part Eric Van Belleghem, directeur marketing de Starkey France.
« Ces avancées permettront aussi d’optimiser les solutions, notamment les implants cochléaires qui représentent déjà, en l’état, une prouesse technologique et humaine. Plus nous connaîtrons les réactions du nerf auditif et plus nous améliorerons le confort sonore apporté par l’implant. L’enjeu fondamental est d’arriver à éliminer le phénomène de fibrose » explique Vincent Péan, directeur de recherche MED-EL France qui œuvre dans le domaine des implants.
La e-santé intègre la vie des patients en complémentarité du parcours de santé traditionnel. Et dans ce domaine, le pan médical de l’audition n’est pas en reste. Un modèle français de télé-audiologie est d’ailleurs en cours de développement. D’autre part, les systèmes connectés embarqués dans les solutions permettent d’adresser des informations aux praticiens.
Selon les Docteurs Didier Bouccara et Jacques Samson, médecin OR, respectivement directeur scientifique de la start-up française Audioproconnect et médecins ORL, « la télé-audiologie et les informations connectées vont favoriser une amélioration de l’observance et la mise en place de stratégies thérapeutiques efficaces grâce aux échanges connectés entre les praticiens impliqués dans le parcours de santé du patient ».
Le Pr. Hung Thaï Van considère quant à lui que « ces évolutions peuvent apporter trois réponses aux enjeux actuels de santé publique. La e-santé intégrée au parcours de santé auditive peut venir compenser à la fois la diminution de médecins ORL et la raréfaction du temps à consacrer au patient par les différents praticiens en exercice, favoriser la continuité de soins auprès de patients fragilisés ou habitant dans des zones reculées ou subissant la désertification médicale. Il s’agira alors de modifier la réglementation pour laquelle à ce jour, praticien et patient doivent se rencontrer dans un même lieu et dans un même espace-temps ».
« Grâce à la connectivité, la puissance de calcul des microprocesseurs va être décuplée notamment par la connexion au cloud. De cette puissance va dépendre la vitesse de traitement des informations sonores. Des capteurs de biorythmes et de bio-guidage vont être intégrés pour venir compléter l’information des micros directionnels, dont dépend la finesse de la compréhension de la parole. Cela va contribuer à diminuer l’effort à produire par le cerveau » indique pour sa part Eric Van Belleghem, directeur marketing de Starkey France.
« Ces avancées permettront aussi d’optimiser les solutions, notamment les implants cochléaires qui représentent déjà, en l’état, une prouesse technologique et humaine. Plus nous connaîtrons les réactions du nerf auditif et plus nous améliorerons le confort sonore apporté par l’implant. L’enjeu fondamental est d’arriver à éliminer le phénomène de fibrose » explique Vincent Péan, directeur de recherche MED-EL France qui œuvre dans le domaine des implants.
La e-santé intègre la vie des patients en complémentarité du parcours de santé traditionnel. Et dans ce domaine, le pan médical de l’audition n’est pas en reste. Un modèle français de télé-audiologie est d’ailleurs en cours de développement. D’autre part, les systèmes connectés embarqués dans les solutions permettent d’adresser des informations aux praticiens.
Selon les Docteurs Didier Bouccara et Jacques Samson, médecin OR, respectivement directeur scientifique de la start-up française Audioproconnect et médecins ORL, « la télé-audiologie et les informations connectées vont favoriser une amélioration de l’observance et la mise en place de stratégies thérapeutiques efficaces grâce aux échanges connectés entre les praticiens impliqués dans le parcours de santé du patient ».
Le Pr. Hung Thaï Van considère quant à lui que « ces évolutions peuvent apporter trois réponses aux enjeux actuels de santé publique. La e-santé intégrée au parcours de santé auditive peut venir compenser à la fois la diminution de médecins ORL et la raréfaction du temps à consacrer au patient par les différents praticiens en exercice, favoriser la continuité de soins auprès de patients fragilisés ou habitant dans des zones reculées ou subissant la désertification médicale. Il s’agira alors de modifier la réglementation pour laquelle à ce jour, praticien et patient doivent se rencontrer dans un même lieu et dans un même espace-temps ».
Guérir de la surdité : entre sciences fiction et réalité ?
« Si l’on se projette dans le futur c’est pour envisager de proposer mieux que les solutions de réhabilitation de la fonction de l’audition. Il s’agit de penser à guérir de la surdité » précise le Pr Jean-Luc Puel, directeur de recherche INSERM - Montpellier et Président de l’association JNA.
Certes, les nouvelles thérapies pharmacologiques vont permettre à l’avenir, d’éviter la fibrose lors de la pose de l’implant ; certes, les recherches sur la stimulation par luminescence des cellules progressent et vont contribuer à l’amélioration du confort de perception mais un phénomène de la nature reste à découvrir : la régénérescence des cellules sensorielles chez l’homme comme cela se produit chez les oiseaux ou les amphibiens. Il s’agit de trouver le moyen d’encoder la reprogrammation des cellules sensorielles de l’oreille chez l’homme. Pour l’instant le résultat s’apparente à des cellules grossières de crapaud mais les équipes travaillent ardemment sur le sujet.
Bien que les connaissances scientifiques de l’audition soient récentes –elles ne datent que de seulement quarante ans– les avancées progressent à grands pas. Et de nombreux mystères restent encore à dévoiler.
Saurons-nous, par exemple, découvrir le code de reprogrammation cellulaire des cellules sensorielles ? Créerons-nous une oreille bionique, alliage de biotechnologies et d’Intelligence artificielle ? L’horizon 2025 est à la fois proche et éloigné et nous ne savons pas ce qui va émerger de la réalité que nous ne pouvons projeter aujourd’hui. Ce dont nous sommes certains, c’est que la motivation de découvrir l’oreille est un fabuleux moteur. Celle-ci ne restera pas le fait des seuls chercheurs. Les pouvoirs publics et les populations vont porter un intérêt croissant à l’ouïe. L’oreille sort de l’oubli. Et l’action de l’association JNA progresse.
Certes, les nouvelles thérapies pharmacologiques vont permettre à l’avenir, d’éviter la fibrose lors de la pose de l’implant ; certes, les recherches sur la stimulation par luminescence des cellules progressent et vont contribuer à l’amélioration du confort de perception mais un phénomène de la nature reste à découvrir : la régénérescence des cellules sensorielles chez l’homme comme cela se produit chez les oiseaux ou les amphibiens. Il s’agit de trouver le moyen d’encoder la reprogrammation des cellules sensorielles de l’oreille chez l’homme. Pour l’instant le résultat s’apparente à des cellules grossières de crapaud mais les équipes travaillent ardemment sur le sujet.
Bien que les connaissances scientifiques de l’audition soient récentes –elles ne datent que de seulement quarante ans– les avancées progressent à grands pas. Et de nombreux mystères restent encore à dévoiler.
Saurons-nous, par exemple, découvrir le code de reprogrammation cellulaire des cellules sensorielles ? Créerons-nous une oreille bionique, alliage de biotechnologies et d’Intelligence artificielle ? L’horizon 2025 est à la fois proche et éloigné et nous ne savons pas ce qui va émerger de la réalité que nous ne pouvons projeter aujourd’hui. Ce dont nous sommes certains, c’est que la motivation de découvrir l’oreille est un fabuleux moteur. Celle-ci ne restera pas le fait des seuls chercheurs. Les pouvoirs publics et les populations vont porter un intérêt croissant à l’ouïe. L’oreille sort de l’oubli. Et l’action de l’association JNA progresse.