Dans un contexte économique et politique difficile, les Français continuent donc de se montrer très inquiets pour leur retraite, notamment lorsqu'on aborde les questions financières…
Ainsi, 71% d'entre eux se disent préoccupés à l'égard de leur niveau de vie au moment de la retraite (stable) et ils sont encore plus nombreux à faire part de leur inquiétude concernant le montant de leur retraite (80% ; +4), un niveau jamais atteint depuis 2009.
Ce pessimisme concernant le montant des pensions est commun à toutes les tranches de la population, notamment parmi les femmes (83%), les personnes âgées de 35 à 44 ans (92%) et les actifs occupés (86%). Les retraités demeurent moins fatalistes que le reste de la population mais eux aussi sont gagnés par une inquiétude grandissante (68% ; +5) : les annonces concernent leur mise à contribution (via notamment la désindexation des retraites complémentaires de l'inflation) expliquent probablement cet état d'esprit.
En dehors des questions financières, les Français se montrent par ailleurs majoritairement préoccupés par leur santé et leur accès aux soins (57% ; -1), et leur capacité à vivre de façon indépendante (58% ; +1). La question de la dépendance, si elle apparaît moins prégnante aux yeux des Français dans le contexte actuel, demeure donc toujours présente à l'esprit des interviewés.
Une inquiétude qui ne semble pas entraîner de modifications du comportement d'épargne en vue de la retraite… En effet, un Français sur deux (49%) déclare avoir épargné en vue de sa retraite : 26% le font régulièrement et 23% de façon irrégulière. A l'inverse, 48% ne l'ont pas fait, dont 12% qui n'ont pas l'intention de le faire.
Malgré une inquiétude très prononcée à l'égard de leur retraite, la proportion de Français épargnant dans cette optique n'évolue guère. Pour nombre de Français, leurs ressources ne leur permettent pas, quand bien-même ils le souhaiteraient.
Ainsi, invités à s'expliquer sur leur comportement, nos compatriotes n'épargnant pas pour leur retraite (mais qui ne sont pas opposés à l'idée) invoquent essentiellement le manque de moyen (80%). Cette raison arrive loin devant toutes les autres, qu'il s'agisse du manque d'information (32%), de la peur de perdre ses économies du fait de l'instabilité des marchés (32%), du manque d'intérêt pour l'épargne retraite (26%) ou de la confiance accordée au système actuel par répartition (16%). On notera que le manque d'information est davantage mentionné par les jeunes (42%) et par les femmes (35% contre 29% des hommes).
Le principal obstacle à l'épargne retraite reste donc financier. C'était déjà le cas en 2009 (la question avait déjà été posée), mais l'écart entre cette raison et les autres est encore plus prononcé cette année, signe que les problèmes pécuniaires des Français ne se sont guère améliorés en quatre ans. Même les personnes dont les revenus sont supérieurs à 3.000euros par mois se déclarent concernées : 72% invoquent ainsi le manque de moyens comme principale raison à leur absence d'épargne.
Ainsi, 71% d'entre eux se disent préoccupés à l'égard de leur niveau de vie au moment de la retraite (stable) et ils sont encore plus nombreux à faire part de leur inquiétude concernant le montant de leur retraite (80% ; +4), un niveau jamais atteint depuis 2009.
Ce pessimisme concernant le montant des pensions est commun à toutes les tranches de la population, notamment parmi les femmes (83%), les personnes âgées de 35 à 44 ans (92%) et les actifs occupés (86%). Les retraités demeurent moins fatalistes que le reste de la population mais eux aussi sont gagnés par une inquiétude grandissante (68% ; +5) : les annonces concernent leur mise à contribution (via notamment la désindexation des retraites complémentaires de l'inflation) expliquent probablement cet état d'esprit.
En dehors des questions financières, les Français se montrent par ailleurs majoritairement préoccupés par leur santé et leur accès aux soins (57% ; -1), et leur capacité à vivre de façon indépendante (58% ; +1). La question de la dépendance, si elle apparaît moins prégnante aux yeux des Français dans le contexte actuel, demeure donc toujours présente à l'esprit des interviewés.
Une inquiétude qui ne semble pas entraîner de modifications du comportement d'épargne en vue de la retraite… En effet, un Français sur deux (49%) déclare avoir épargné en vue de sa retraite : 26% le font régulièrement et 23% de façon irrégulière. A l'inverse, 48% ne l'ont pas fait, dont 12% qui n'ont pas l'intention de le faire.
Malgré une inquiétude très prononcée à l'égard de leur retraite, la proportion de Français épargnant dans cette optique n'évolue guère. Pour nombre de Français, leurs ressources ne leur permettent pas, quand bien-même ils le souhaiteraient.
Ainsi, invités à s'expliquer sur leur comportement, nos compatriotes n'épargnant pas pour leur retraite (mais qui ne sont pas opposés à l'idée) invoquent essentiellement le manque de moyen (80%). Cette raison arrive loin devant toutes les autres, qu'il s'agisse du manque d'information (32%), de la peur de perdre ses économies du fait de l'instabilité des marchés (32%), du manque d'intérêt pour l'épargne retraite (26%) ou de la confiance accordée au système actuel par répartition (16%). On notera que le manque d'information est davantage mentionné par les jeunes (42%) et par les femmes (35% contre 29% des hommes).
Le principal obstacle à l'épargne retraite reste donc financier. C'était déjà le cas en 2009 (la question avait déjà été posée), mais l'écart entre cette raison et les autres est encore plus prononcé cette année, signe que les problèmes pécuniaires des Français ne se sont guère améliorés en quatre ans. Même les personnes dont les revenus sont supérieurs à 3.000euros par mois se déclarent concernées : 72% invoquent ainsi le manque de moyens comme principale raison à leur absence d'épargne.
Les Français sont davantage prêts à accepter un allongement de la durée de cotisation qu'une mise à contribution des retraités…
Comme le montraient les précédentes vagues, les Français sont bien conscients que le problème du financement des retraites est loin d'être réglé et qu'une nouvelle réforme est nécessaire.
La question devenant de plus en plus prégnante, cette nouvelle vague du baromètre a souhaité mesurer l'accueil réservé à un certain nombre de pistes envisageables pour cette réforme.
Concernant son ampleur tout d'abord, les interviewés continuent de plébisciter, comme en octobre 2012, la mise en oeuvre d'une réforme « en profondeur » du système de retraite en France, qui traiterait de l'ensemble des sujets, y compris les plus délicats (mode de calcul des pensions, harmonisation entre secteur public et secteur privé, nouveaux prélèvements sur les retraités...) : 63% sont de cet avis (+1), contre 31% (+1) qui préfèrent qu'on aménage en partie le système de retraite afin de contribuer à résoudre les problèmes de financement les plus importants mais sans risquer de blocage social.
Le souhait d'une réforme « en profondeur » du système de retraite est majoritaire dans la quasi-totalité des catégories de population, y compris chez les salariés du public (60%) et les sympathisants PS (65%). Seuls les sympathisants Front de gauche se montrent beaucoup plus partagés (47% se prononcent en faveur d'une réforme mettant à plat tous les sujets, 45% préférant plutôt un aménagement partiel sans risque de blocage social).
En ce qui concerne les différentes pistes testées dans cette enquête, aucune mesure ne suscite un assentiment majoritaire des interviewés en étant jugée et nécessaire et souhaitable, mais certaines semblent néanmoins davantage acceptées - même à contre coeur - que d'autres.
Les mesures qui impactent les conditions de départ en retraite sont celles qui semblent les plus acceptées : les Français considèrent ainsi majoritairement que de telles évolutions sont nécessaires.
C'est le cas de l'augmentation de la durée de cotisation, que 66% des Français jugent nécessaire. Dans le détail, 38% jugent cette mesure nécessaire et souhaitable tandis que 28% estiment que c'est certes nécessaire, mais pas souhaitable. Ils ne sont que 31% à manifester leur franche opposition à cette idée, en indiquant que cette option n'est ni nécessaire, ni souhaitable. Les sympathisants Front de gauche sont ceux que l'idée rebute le plus (58%).
De même, 61% des interviewés estiment qu'il est nécessaire de relever l'âge de départ en retraite (dont 35% qui jugent cela souhaitable et 26% pas souhaitable). Seuls 36% considèrent que cette piste n'est ni nécessaire, ni souhaitable (50% des ouvriers et 56% des sympathisants Front de gauche).
On le voit, les pistes relatives aux conditions de départ en retraite ne sont pas complètement rejetées par les interviewés, qui semblent s'y résigner dans leur majorité. Il en va de même pour l'augmentation des cotisations retraites supportées par les salariés et les entreprises (63% estiment que c'est nécessaire), même si on sent une réticence plus prononcée chez les personnes qui partagent cette opinion (35% estiment cette mesure nécessaire mais pas souhaitable, la proportion de personnes la jugeant nécessaire et souhaitable étant moindre - 28%). Cette mesure touchant directement et immédiatement au revenu des actifs, il est logique qu'elle soit perçue comme étant plus douloureuse et soit donc acceptée moins facilement.
En revanche, s'il est un sujet sur lequel les Français ne tergiversent pas, c'est la mise à contribution des retraités : ils se montrent en effet particulièrement réfractaires à cette idée.
Ainsi, 72% des interviewés ne jugent ni nécessaire ni souhaitable de les taxer davantage. Les retraités eux-mêmes se montrent majoritairement hostiles à cette idée (68%), mais ils ne sont pas les seuls : l'idée est majoritairement rejetée dans toutes les tranches de population. De même, le fait de diminuer le montant des pensions est très nettement désapprouvée : 72% estiment que cette mesure n'est ni nécessaire, ni souhaitable. Là encore, c'est l'ensemble de la population qui rejette cette idée, et pas seulement les retraités. Enfin, l'idée de désindexer les pensions suscite également une opposition majoritaire (52%), même si c'est dans une moindre mesure.
Enfin, on notera que les Français ont du mal à se positionner sur le passage à un régime par points. L'a priori est plutôt négatif : 24% jugent cette mesure nécessaire et souhaitable, 13% nécessaire mais pas souhaitable et 36% ni nécessaire ni souhaitable. Mais il convient de souligner que plus d'un quart des interviewés ne se prononce pas (27%), signe que ce régime est encore très mal connu des citoyens. Les réponses sont donc à analyser à l'aune de cette méconnaissance.
Une faible confiance dans le gouvernement pour assurer l'avenir des retraites ; la confiance accordée au gouvernement par les Français pour assurer l'avenir des retraites est très limitée (24%). Ce sont donc plus de trois Français sur quatre (76%) qui déclarent ne pas avoir confiance en lui sur ce sujet, dont 50% « pas du tout ». Cette défiance est majoritaire dans toutes les catégories de population, à l'exception des sympathisants PS dont une petite majorité continue de lui conférer un certain crédit dans le domaine (52%).
La défiance des Français est par ailleurs supérieure à celle exprimée à l'égard du gouvernement Fillon en mai 2010 (64%), avant le vote de la réforme portant l'âge légal de la retraite à 62 ans.
Ces résultats ne sont guère de bon augure pour le gouvernement et sa future réforme des retraites, même si la principale mesure envisagée par ce dernier -l'allongement de la durée de cotisation- est celle qui semble la plus acceptée. Il convient toutefois de rappeler que l'enquête intervient dans un contexte politique on ne peut plus défavorable au gouvernement, puisque les interviews ont eu lieu en pleine « affaire Cahuzac ».
Comme le montraient les précédentes vagues, les Français sont bien conscients que le problème du financement des retraites est loin d'être réglé et qu'une nouvelle réforme est nécessaire.
La question devenant de plus en plus prégnante, cette nouvelle vague du baromètre a souhaité mesurer l'accueil réservé à un certain nombre de pistes envisageables pour cette réforme.
Concernant son ampleur tout d'abord, les interviewés continuent de plébisciter, comme en octobre 2012, la mise en oeuvre d'une réforme « en profondeur » du système de retraite en France, qui traiterait de l'ensemble des sujets, y compris les plus délicats (mode de calcul des pensions, harmonisation entre secteur public et secteur privé, nouveaux prélèvements sur les retraités...) : 63% sont de cet avis (+1), contre 31% (+1) qui préfèrent qu'on aménage en partie le système de retraite afin de contribuer à résoudre les problèmes de financement les plus importants mais sans risquer de blocage social.
Le souhait d'une réforme « en profondeur » du système de retraite est majoritaire dans la quasi-totalité des catégories de population, y compris chez les salariés du public (60%) et les sympathisants PS (65%). Seuls les sympathisants Front de gauche se montrent beaucoup plus partagés (47% se prononcent en faveur d'une réforme mettant à plat tous les sujets, 45% préférant plutôt un aménagement partiel sans risque de blocage social).
En ce qui concerne les différentes pistes testées dans cette enquête, aucune mesure ne suscite un assentiment majoritaire des interviewés en étant jugée et nécessaire et souhaitable, mais certaines semblent néanmoins davantage acceptées - même à contre coeur - que d'autres.
Les mesures qui impactent les conditions de départ en retraite sont celles qui semblent les plus acceptées : les Français considèrent ainsi majoritairement que de telles évolutions sont nécessaires.
C'est le cas de l'augmentation de la durée de cotisation, que 66% des Français jugent nécessaire. Dans le détail, 38% jugent cette mesure nécessaire et souhaitable tandis que 28% estiment que c'est certes nécessaire, mais pas souhaitable. Ils ne sont que 31% à manifester leur franche opposition à cette idée, en indiquant que cette option n'est ni nécessaire, ni souhaitable. Les sympathisants Front de gauche sont ceux que l'idée rebute le plus (58%).
De même, 61% des interviewés estiment qu'il est nécessaire de relever l'âge de départ en retraite (dont 35% qui jugent cela souhaitable et 26% pas souhaitable). Seuls 36% considèrent que cette piste n'est ni nécessaire, ni souhaitable (50% des ouvriers et 56% des sympathisants Front de gauche).
On le voit, les pistes relatives aux conditions de départ en retraite ne sont pas complètement rejetées par les interviewés, qui semblent s'y résigner dans leur majorité. Il en va de même pour l'augmentation des cotisations retraites supportées par les salariés et les entreprises (63% estiment que c'est nécessaire), même si on sent une réticence plus prononcée chez les personnes qui partagent cette opinion (35% estiment cette mesure nécessaire mais pas souhaitable, la proportion de personnes la jugeant nécessaire et souhaitable étant moindre - 28%). Cette mesure touchant directement et immédiatement au revenu des actifs, il est logique qu'elle soit perçue comme étant plus douloureuse et soit donc acceptée moins facilement.
En revanche, s'il est un sujet sur lequel les Français ne tergiversent pas, c'est la mise à contribution des retraités : ils se montrent en effet particulièrement réfractaires à cette idée.
Ainsi, 72% des interviewés ne jugent ni nécessaire ni souhaitable de les taxer davantage. Les retraités eux-mêmes se montrent majoritairement hostiles à cette idée (68%), mais ils ne sont pas les seuls : l'idée est majoritairement rejetée dans toutes les tranches de population. De même, le fait de diminuer le montant des pensions est très nettement désapprouvée : 72% estiment que cette mesure n'est ni nécessaire, ni souhaitable. Là encore, c'est l'ensemble de la population qui rejette cette idée, et pas seulement les retraités. Enfin, l'idée de désindexer les pensions suscite également une opposition majoritaire (52%), même si c'est dans une moindre mesure.
Enfin, on notera que les Français ont du mal à se positionner sur le passage à un régime par points. L'a priori est plutôt négatif : 24% jugent cette mesure nécessaire et souhaitable, 13% nécessaire mais pas souhaitable et 36% ni nécessaire ni souhaitable. Mais il convient de souligner que plus d'un quart des interviewés ne se prononce pas (27%), signe que ce régime est encore très mal connu des citoyens. Les réponses sont donc à analyser à l'aune de cette méconnaissance.
Une faible confiance dans le gouvernement pour assurer l'avenir des retraites ; la confiance accordée au gouvernement par les Français pour assurer l'avenir des retraites est très limitée (24%). Ce sont donc plus de trois Français sur quatre (76%) qui déclarent ne pas avoir confiance en lui sur ce sujet, dont 50% « pas du tout ». Cette défiance est majoritaire dans toutes les catégories de population, à l'exception des sympathisants PS dont une petite majorité continue de lui conférer un certain crédit dans le domaine (52%).
La défiance des Français est par ailleurs supérieure à celle exprimée à l'égard du gouvernement Fillon en mai 2010 (64%), avant le vote de la réforme portant l'âge légal de la retraite à 62 ans.
Ces résultats ne sont guère de bon augure pour le gouvernement et sa future réforme des retraites, même si la principale mesure envisagée par ce dernier -l'allongement de la durée de cotisation- est celle qui semble la plus acceptée. Il convient toutefois de rappeler que l'enquête intervient dans un contexte politique on ne peut plus défavorable au gouvernement, puisque les interviews ont eu lieu en pleine « affaire Cahuzac ».