Inverser les hiérarchies sociales.
Les métiers de service centrés sur le soin, l’attention et le soutien aux autres sont à valoriser, tant sur le plan de la rémunération et des carrières que sur celui de la visibilité sociale car ils produisent le lien social.
Ces métiers, qui relèvent de ce que l’on peut nommer le « care » –ou que je préfère appeler l’accompagnement bienveillant- participent directement de la construction d’une société plus sereine, meilleure à vivre.
Ces métiers ne peuvent répondre à des logiques de productivité, nécessitent des créations d’emploi et l’implication de personnes de tous les âges.
Ces métiers concernent aussi bien le monde de la santé et de l’accompagnement social que celui de la police de proximité ou le secteur de l’enseignement et de l’éducation. Ils renvoient au sens large au « care » et à une logique de prévention, sources de mieux-vivre par l’accompagnement de toutes et tous et d’économie pour l’ensemble de la collectivité.
Repenser les cycles de vie sur la durée.
Dans une société qui s’individualise, il est paradoxale de vouloir imposer à tous un même rythme. Il importe de repenser les cycles de la vie en prenant en compte, aussi bien l’évolution de la vie de la personne (volonté de réorientation professionnelle, arrivée d’un enfant, nécessité d’accompagner un proche malade…), que le désir de se ménager des pauses pour donner un autre sens à sa vie via l’engagement caritatif, le rapprochement d’avec sa famille ou l’organisation d’un voyage au long cours.
Les métiers de service centrés sur le soin, l’attention et le soutien aux autres sont à valoriser, tant sur le plan de la rémunération et des carrières que sur celui de la visibilité sociale car ils produisent le lien social.
Ces métiers, qui relèvent de ce que l’on peut nommer le « care » –ou que je préfère appeler l’accompagnement bienveillant- participent directement de la construction d’une société plus sereine, meilleure à vivre.
Ces métiers ne peuvent répondre à des logiques de productivité, nécessitent des créations d’emploi et l’implication de personnes de tous les âges.
Ces métiers concernent aussi bien le monde de la santé et de l’accompagnement social que celui de la police de proximité ou le secteur de l’enseignement et de l’éducation. Ils renvoient au sens large au « care » et à une logique de prévention, sources de mieux-vivre par l’accompagnement de toutes et tous et d’économie pour l’ensemble de la collectivité.
Repenser les cycles de vie sur la durée.
Dans une société qui s’individualise, il est paradoxale de vouloir imposer à tous un même rythme. Il importe de repenser les cycles de la vie en prenant en compte, aussi bien l’évolution de la vie de la personne (volonté de réorientation professionnelle, arrivée d’un enfant, nécessité d’accompagner un proche malade…), que le désir de se ménager des pauses pour donner un autre sens à sa vie via l’engagement caritatif, le rapprochement d’avec sa famille ou l’organisation d’un voyage au long cours.
En outre, ce type de rupture permet à la personne d’élargir son regard, de se confronter à d’autres expériences et, finalement, de proposer ensuite à l’entreprise une contribution plus riche. Pourquoi, dès lors, ne pas « échanger » un allongement du nombre d’années au travail contre la possibilité offerte pour chaque salarié de prendre à sa convenance, en deux ou trois occasions, un congé sabbatique ? Un peu à l’image de la création du congé maternité.
Penser le temps de travail sur toute la vie.
Alors que la notion de formation tout au long de la vie commence à se développer, il serait cohérent de penser le temps de travail, non pas sur une année mais sur l’ensemble de la vie professionnelle. Une personne peut très bien choisir de travailler 40-45 heures pas semaine durant cinq ans et 25 heures les cinq années suivantes en fonction de ses priorités, de son environnement personnel ou familial, ou encore de ses projets. Il s’agit ainsi de personnaliser le temps de travail.
Déconstruire les représentations négatives des retraités. L’ensemble du débat sur les retraites postule que les retraités sont une charge, un poids, un problème pour la société, pour l’économie, pour les comptes sociaux. D’ailleurs les retraités sont appelés des « inactifs » pour bien montrer leurs inutilités.
Or, combien de ces inactifs œuvrent au lien social, comme aidants (3,5 millions de personnes), comme bénévoles -sans qui le monde associatif ne serait plus qu’un souvenir-, comme soutien informel à leurs enfants, à leurs voisins, à leurs proches... Il existe bel et bien des inactifs qui sont plus actifs et plus utiles que des « actifs »…
Pour conclure, la réforme des retraite ne relève pas du débat comptable et du fatalisme démographique mais devrait être l’occasion de débattre sur le devenir de la société et sur le sens que nous voulons donner à un projet collectif du « faire ensemble ».
Chronique partie 1
Serge Guérin
Penser le temps de travail sur toute la vie.
Alors que la notion de formation tout au long de la vie commence à se développer, il serait cohérent de penser le temps de travail, non pas sur une année mais sur l’ensemble de la vie professionnelle. Une personne peut très bien choisir de travailler 40-45 heures pas semaine durant cinq ans et 25 heures les cinq années suivantes en fonction de ses priorités, de son environnement personnel ou familial, ou encore de ses projets. Il s’agit ainsi de personnaliser le temps de travail.
Déconstruire les représentations négatives des retraités. L’ensemble du débat sur les retraites postule que les retraités sont une charge, un poids, un problème pour la société, pour l’économie, pour les comptes sociaux. D’ailleurs les retraités sont appelés des « inactifs » pour bien montrer leurs inutilités.
Or, combien de ces inactifs œuvrent au lien social, comme aidants (3,5 millions de personnes), comme bénévoles -sans qui le monde associatif ne serait plus qu’un souvenir-, comme soutien informel à leurs enfants, à leurs voisins, à leurs proches... Il existe bel et bien des inactifs qui sont plus actifs et plus utiles que des « actifs »…
Pour conclure, la réforme des retraite ne relève pas du débat comptable et du fatalisme démographique mais devrait être l’occasion de débattre sur le devenir de la société et sur le sens que nous voulons donner à un projet collectif du « faire ensemble ».
Chronique partie 1
Serge Guérin