Cette exposition a pour but aussi de montrer à quel point la capitale hongroise se situait et se situe du point de vue de l'art au cœur même de l'Europe. Elle s'articule en suivant un ordre chronologique en insistant tout particulièrement sur les périodes clés, des collections de Budapest. Un des moments les plus importants étant le siècle d'or hollandais. N'oublions pas que dès 1871, le prince Esterhazy dotait le musée de plus de 630 tableaux, 3.500 dessins et 50.000 estampes sans compter les tableaux impressionnistes et postimpressionnistes.
L'intérêt du parcours tient aussi à la proximité inattendue entre certaines œuvres parfois éloignées de plus d'un siècle. Regards croisés entre portraits et scènes de genre, entre symbolisme et expressionnisme, entre des peintres hongrois et français, de Böcklin à Puvis de Chavannes. Ecoles italiennes, allemandes et espagnoles également bien représentées.
Cette exposition divisée en six sections, des primitifs italiens aux symbolistes, nous permet de mieux connaître comment, dès la fin du dix-neuvième siècle, la Hongrie a opté pour l'Europe et pour la modernité, surtout grâce aux séjours de ses artistes à Paris, à Vienne ou à Munich mais en gardant toute son identité au sein de l'Empire austro -hongrois.
L'intérêt du parcours tient aussi à la proximité inattendue entre certaines œuvres parfois éloignées de plus d'un siècle. Regards croisés entre portraits et scènes de genre, entre symbolisme et expressionnisme, entre des peintres hongrois et français, de Böcklin à Puvis de Chavannes. Ecoles italiennes, allemandes et espagnoles également bien représentées.
Cette exposition divisée en six sections, des primitifs italiens aux symbolistes, nous permet de mieux connaître comment, dès la fin du dix-neuvième siècle, la Hongrie a opté pour l'Europe et pour la modernité, surtout grâce aux séjours de ses artistes à Paris, à Vienne ou à Munich mais en gardant toute son identité au sein de l'Empire austro -hongrois.
Les premiers chefs-d’œuvre qui nous accueillent, nous permettent de nous interroger sur ce Moyen-Age tardif, sur ses multiples influences en Europe depuis les admirateurs de Giotto dont les œuvres annoncent le renouveau de la peinture. Le mélange entre gothique tardif et influences italiennes apparaît clairement dans La Présentation au temple de Matthias Corvin (1458-1490) qui rappelle les signes de la première Renaissance italienne.
Poursuivons notre visite et découvrons la Renaissance germanique avec les Habsbourg d'Autriche qui dominent depuis l'Espagne jusqu'à la Hongrie. Charles Quint en est la figure la plus marquante. Empereur d'Allemagne par son père et roi d'Espagne par sa mère, il n'aura de cesse d'étendre son influence y compris dans les Arts. Entre le Rhin et le Danube, on découvre les artistes dits de l'école du Danube comme Dürer et son portrait d'un jeune homme (1500-1510), peut-être celui de son frère. Lucas Cranach dans les lamentations du Christ (vers 1515-1520) s'éloigne de l'école italienne pour rendre plus présents les visages et la nature.
Pendant ce temps, à Venise la mort de Bellini en 1516 ouvre la voie à Titien, à Véronèse, portrait d'homme vers 1555, à Tintoret avec son Hercule chasse Pan du lit d'Omphale, à Luini dans La Vierge à l'enfant, Léonard de Vinci, Michel-Ange... Tous ces peintres humanistes aux talents multiples en peinture, dessin, architecture, sculpture vont marquer le Cinquecento et donner naissance à deux écoles, l'une vénitienne et l'autre lombarde.
Poursuivons notre visite et découvrons la Renaissance germanique avec les Habsbourg d'Autriche qui dominent depuis l'Espagne jusqu'à la Hongrie. Charles Quint en est la figure la plus marquante. Empereur d'Allemagne par son père et roi d'Espagne par sa mère, il n'aura de cesse d'étendre son influence y compris dans les Arts. Entre le Rhin et le Danube, on découvre les artistes dits de l'école du Danube comme Dürer et son portrait d'un jeune homme (1500-1510), peut-être celui de son frère. Lucas Cranach dans les lamentations du Christ (vers 1515-1520) s'éloigne de l'école italienne pour rendre plus présents les visages et la nature.
Pendant ce temps, à Venise la mort de Bellini en 1516 ouvre la voie à Titien, à Véronèse, portrait d'homme vers 1555, à Tintoret avec son Hercule chasse Pan du lit d'Omphale, à Luini dans La Vierge à l'enfant, Léonard de Vinci, Michel-Ange... Tous ces peintres humanistes aux talents multiples en peinture, dessin, architecture, sculpture vont marquer le Cinquecento et donner naissance à deux écoles, l'une vénitienne et l'autre lombarde.
Face à la Réforme qui se répand de plus en plus en Europe, l’Église répond en demandant aux artistes plus de piété dans leurs œuvres. Greco, parmi les premiers, a introduit l’émotion et le maniérisme ; la vie des saints et des héros bibliques sont dans tous les tableaux. De grands retables baroques se multiplient comme le Saint Jacques de Tiépolo.
Le siècle d'or hollandais, quant à lui, est très présent à Budapest. On constate moins de théâtralisation dans les tableaux au profit de scènes plus profanes en lien avec une société protestante et commerçante. Scènes d'intérieur, Femme lisant une lettre à sa fenêtre (1664) de Pieter de Hooch, des paysages, des natures mortes, Nature morte au jambon (1654) de Willem Claesz.
De la fin du 19ème siècle au début du 20ème, la Hongrie rattachée à l'Autriche connaît une période de prospérité économique et artistique perceptible dans la dernière section de cette exposition consacrée au symbolisme et à la modernité. Ne manquez pas La Femme à la cage (1892) de Jöszsef Rippl Ronai, surnommé le « nabi hongrois », l'autoportrait (1881) de Mihaly Munkacsy, Le Champ de coquelicots (1896) et surtout, L'Alouette (1882) œuvre étrange de Pal Szinyei Merse qui a provoqué à l'époque plus de scandale dans la capitale hongroise que les nus de Manet et Courbet ! L'exposition s'achève sur une belle preuve de modernité avec La Nouvelle Eve (1924) et Le Nouvel Adam (1924) de Sandor Bortnyik influencé par Matisse, Cézanne, et les futuristes italiens.
Marie-Hélène Boutillon
Le siècle d'or hollandais, quant à lui, est très présent à Budapest. On constate moins de théâtralisation dans les tableaux au profit de scènes plus profanes en lien avec une société protestante et commerçante. Scènes d'intérieur, Femme lisant une lettre à sa fenêtre (1664) de Pieter de Hooch, des paysages, des natures mortes, Nature morte au jambon (1654) de Willem Claesz.
De la fin du 19ème siècle au début du 20ème, la Hongrie rattachée à l'Autriche connaît une période de prospérité économique et artistique perceptible dans la dernière section de cette exposition consacrée au symbolisme et à la modernité. Ne manquez pas La Femme à la cage (1892) de Jöszsef Rippl Ronai, surnommé le « nabi hongrois », l'autoportrait (1881) de Mihaly Munkacsy, Le Champ de coquelicots (1896) et surtout, L'Alouette (1882) œuvre étrange de Pal Szinyei Merse qui a provoqué à l'époque plus de scandale dans la capitale hongroise que les nus de Manet et Courbet ! L'exposition s'achève sur une belle preuve de modernité avec La Nouvelle Eve (1924) et Le Nouvel Adam (1924) de Sandor Bortnyik influencé par Matisse, Cézanne, et les futuristes italiens.
Marie-Hélène Boutillon