La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2013 prévoit 147 millions d’euros pour financer la médicalisation des EHPAD.
Selon Claudy Jarry, président de la Fnadepa, cette somme est insuffisante : « elle ne couvrira pas tous les besoins », souligne le président de la Fnadepa, d’autant que les Conseils généraux manquent de moyens pour accompagner la démarche.
La tension entre les départements et l’Etat sur la question du financement devient problématique ; elle ne cesse de s’accentuer au détriment des personnes âgées.
Les politiques « vieillesse » doivent prendre en compte non seulement les besoins, mais aussi les attentes des personnes concernées, de leurs familles et des professionnels qui les accompagnent. Sans ressources financières complémentaires, la grande réforme sociétale attendue pour 2014 ne pourra être à la hauteur des enjeux.
L’adaptation de la société française au vieillissement de la population
Selon Luc Broussy, Conseiller général du Val d’Oise, il existe trois axes : habitat, urbanisme et mobilité ; croissance économique et emplois ; et éducation, communication, culture et lien intergénérationnel. « La perte d’autonomie doit être envisagée dans le cadre d’une réflexion plus large sur l’adaptation de la société française au vieillissement de sa population ».
La majorité des personnes âgées n’est pas et ne deviendra pas dépendante ; si les EHPAD constituent une réponse médicalisée au vieillissement de la population, c’est dans le vaste champ ouvert entre le domicile et les structures qu’il faut innover pour prévenir et répondre à la perte progressive de l’autonomie.
Lors du dernier colloque national de la Fnadepa « Les nouvelles politiques vieillesse, pour une loi Autonomie » les intervenants ont présenté les principaux axes de la future loi Autonomie et débattu des réponses qu’il faudra apporter pour relever ce défi majeur du vieillissement de la population et de la perte d’autonomie des personnes âgées.
L’anticipation et la prévention
Le docteur Jean-Pierre Aquino, président du Comité de l’Avancée en Age, indique que le volet « anticipation » de la future loi Autonomie doit permettre aux seniors de se maintenir le plus longtemps possible autonomes. Dès le temps du travail, les seniors doivent bénéficier d’une démarche préventive efficace. Rappelons que le comité de l’Avancée en Age est missionné par la ministre déléguée aux Personnes âgées et à l’Autonomie, Michèle Delaunay, pour mener une réflexion avec tous les acteurs du secteur, définir une stratégie cohérente, proposer une trentaine de fiches action et évaluer sur trois ans le dispositif retenu dans la future loi.
Le parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d’autonomie
Il faut optimiser les modalités de recours aux urgences hospitalières des personnes âgées et anticiper les sorties d’hospitalisation, indique le Professeur Claude Jeandel, Chef du Pôle Gérontologique du CHU de Montpellier. Avec l’augmentation du nombre de personnes âgées de 75 ans et plus, les hospitalisations évitables représentent un enjeu sanitaire et financier de première importance. Suite à un rapport du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM), pointant du doigt le manque de coordination de la prise en soin, une mission a été mise en place pour définir le parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d’autonomie. Selon ce professeur, elle devrait permettre aux populations de « recevoir les bons soins, par les bons professionnels, dans les bonnes structures, au bon moment et au meilleur coût ».
La loi Autonomie de 2014
Pour Claudy Jarry, « la perte d’autonomie et la disqualification sociale des personnes âgées, ainsi que le vieillissement de la population et le développement de la maladie d’Alzheimer, vont impacter profondément la société française ». Il en appelle aux directeurs qui, en experts qu’ils sont, doivent investir de nouveaux modèles d’accompagnement et économiques. En effet, face à ces défis, il est urgent d’apporter des réponses qui garantissent un accompagnement digne des personnes âgées, car les modèles existants ne sont pas à la hauteur des besoins et des attentes de nos seniors.
« La future loi Autonomie devra intégrer cette réalité, en tenant compte de ce qui reste de l’homme chez l’homme devenu âgé. L’approche sociale doit l’emporter sur celle du corps abîmé et doit supplanter l’approche sanitaire, dans une considération plus respectueuse de la personne âgée et en outre, moins coûteuse. L’enjeu doit être avant tout sociétal ! », ajoute le Président de la FNADEPA.
Au-delà des institutions, il met en avant une troisième voie entre logement historique et institutions médico-sociales. Il s’agit d’un modèle centré sur des logements adaptés et équipés de toutes les technologies avancées, dans un environnement accessible et situés au coeur des cités, elles-mêmes conçues pour favoriser la mobilité et le lien social…
*Fédération Nationale des Associations de Directeurs d’Établissements et services pour Personnes Âgées
Selon Claudy Jarry, président de la Fnadepa, cette somme est insuffisante : « elle ne couvrira pas tous les besoins », souligne le président de la Fnadepa, d’autant que les Conseils généraux manquent de moyens pour accompagner la démarche.
La tension entre les départements et l’Etat sur la question du financement devient problématique ; elle ne cesse de s’accentuer au détriment des personnes âgées.
Les politiques « vieillesse » doivent prendre en compte non seulement les besoins, mais aussi les attentes des personnes concernées, de leurs familles et des professionnels qui les accompagnent. Sans ressources financières complémentaires, la grande réforme sociétale attendue pour 2014 ne pourra être à la hauteur des enjeux.
L’adaptation de la société française au vieillissement de la population
Selon Luc Broussy, Conseiller général du Val d’Oise, il existe trois axes : habitat, urbanisme et mobilité ; croissance économique et emplois ; et éducation, communication, culture et lien intergénérationnel. « La perte d’autonomie doit être envisagée dans le cadre d’une réflexion plus large sur l’adaptation de la société française au vieillissement de sa population ».
La majorité des personnes âgées n’est pas et ne deviendra pas dépendante ; si les EHPAD constituent une réponse médicalisée au vieillissement de la population, c’est dans le vaste champ ouvert entre le domicile et les structures qu’il faut innover pour prévenir et répondre à la perte progressive de l’autonomie.
Lors du dernier colloque national de la Fnadepa « Les nouvelles politiques vieillesse, pour une loi Autonomie » les intervenants ont présenté les principaux axes de la future loi Autonomie et débattu des réponses qu’il faudra apporter pour relever ce défi majeur du vieillissement de la population et de la perte d’autonomie des personnes âgées.
L’anticipation et la prévention
Le docteur Jean-Pierre Aquino, président du Comité de l’Avancée en Age, indique que le volet « anticipation » de la future loi Autonomie doit permettre aux seniors de se maintenir le plus longtemps possible autonomes. Dès le temps du travail, les seniors doivent bénéficier d’une démarche préventive efficace. Rappelons que le comité de l’Avancée en Age est missionné par la ministre déléguée aux Personnes âgées et à l’Autonomie, Michèle Delaunay, pour mener une réflexion avec tous les acteurs du secteur, définir une stratégie cohérente, proposer une trentaine de fiches action et évaluer sur trois ans le dispositif retenu dans la future loi.
Le parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d’autonomie
Il faut optimiser les modalités de recours aux urgences hospitalières des personnes âgées et anticiper les sorties d’hospitalisation, indique le Professeur Claude Jeandel, Chef du Pôle Gérontologique du CHU de Montpellier. Avec l’augmentation du nombre de personnes âgées de 75 ans et plus, les hospitalisations évitables représentent un enjeu sanitaire et financier de première importance. Suite à un rapport du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM), pointant du doigt le manque de coordination de la prise en soin, une mission a été mise en place pour définir le parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d’autonomie. Selon ce professeur, elle devrait permettre aux populations de « recevoir les bons soins, par les bons professionnels, dans les bonnes structures, au bon moment et au meilleur coût ».
La loi Autonomie de 2014
Pour Claudy Jarry, « la perte d’autonomie et la disqualification sociale des personnes âgées, ainsi que le vieillissement de la population et le développement de la maladie d’Alzheimer, vont impacter profondément la société française ». Il en appelle aux directeurs qui, en experts qu’ils sont, doivent investir de nouveaux modèles d’accompagnement et économiques. En effet, face à ces défis, il est urgent d’apporter des réponses qui garantissent un accompagnement digne des personnes âgées, car les modèles existants ne sont pas à la hauteur des besoins et des attentes de nos seniors.
« La future loi Autonomie devra intégrer cette réalité, en tenant compte de ce qui reste de l’homme chez l’homme devenu âgé. L’approche sociale doit l’emporter sur celle du corps abîmé et doit supplanter l’approche sanitaire, dans une considération plus respectueuse de la personne âgée et en outre, moins coûteuse. L’enjeu doit être avant tout sociétal ! », ajoute le Président de la FNADEPA.
Au-delà des institutions, il met en avant une troisième voie entre logement historique et institutions médico-sociales. Il s’agit d’un modèle centré sur des logements adaptés et équipés de toutes les technologies avancées, dans un environnement accessible et situés au coeur des cités, elles-mêmes conçues pour favoriser la mobilité et le lien social…
*Fédération Nationale des Associations de Directeurs d’Établissements et services pour Personnes Âgées