L’éruption
Le zona se caractérise par une éruption cutanée douloureuse le long d’un trajet nerveux. La réactivation du virus VZV dans le ganglion est en effet suivie d’une diffusion virale dans les nerfs sensitifs, responsable de lésions neurologiques expliquant les douleurs qui précèdent, accompagnent et persistent après l’éruption.
Dans 70 à 80 % des cas, l’éruption cutanée est précédée de douleurs sans lésion au lieu où elle les lésions apparaîtront quelques jours plus tard (2 ou 3 jours le plus souvent) : ces symptômes sont appelés « prodromes ». L’éruption est dans la majorité des cas unilatérale. Comme pour la varicelle, les lésions apparaissent par poussées successives à des stades différents sur un fond rouge diffus : microvésicules, vésicules, croûtes. Les lésions, surtout au stade de vésicules, contiennent de nombreux virus et sont donc contagieuses. La transmission du virus, possible seulement à un individu séronégatif pour le VZV, reste toutefois très rare et se traduit alors par une varicelle.
Les lésions atteignent en majorité le thorax (50 à 62% des cas). Dans 12% à 21% des cas de zona ont une localisation ophtalmique (c’est-à-dire sur le trajet de la partie ophtalmique du nerf trijumeau) avec des séquelles fréquentes et nombreuses. Cette localisation représente environ 20.000 cas.
Au moment de l’éruption et dans les jours suivant, les douleurs au niveau de la zone atteinte, sont présentes dans 95% des cas. Ce sont le plus souvent des douleurs locales neurologiques principalement de type brûlure, mais aussi des démangeaisons (plus rares que dans le cas de la varicelle) ou des picotements. Les douleurs peuvent aussi être plus vives, de type « coup de poignard » ou « décharge électrique », et être déclenchées par le toucher. Enfin, certaines personnes présentent de la fièvre, des maux de tête et/ou une sensation de malaise. L’intensité des douleurs s’accroît avec l’âge.
Sans complication, la guérison de l’éruption est complète en 3 ou 4 semaines. Mais les douleurs peuvent, quant à elles, persister au-delà de l’éruption et pendant plus de 3 mois. La plupart du temps un seul épisode de zona survient ; cependant, chez quelques personnes, le virus peut se réactiver à plusieurs reprises. Pendant la phase aiguë, les complications du zona sont des surinfections locales favorisées par le grattage et exceptionnellement une myélite ou une encéphalite. Dans le cas du zona ophtalmique, des complications oculaires surviennent une fois sur deux. Les atteintes de la conjonctive, de la cornée, de la rétine ou du nerf optique sont particulièrement graves car elles peuvent entraîner des pathologies ophtalmologiques chroniques et une cécité.
Comme l’indique le Pr Alain Franco, Gériatre et Président de l'Université Interage du Dauphiné : « le zona n’est pas une maladie bénigne et de courte durée. Chez la personne âgée, il est responsable de douleurs chroniques parfois sévères et tenaces. Il peut générer dépression et isolement social et dénutrition, contribuant à fragiliser encore davantage les personnes âgées et les conduisant vers un syndrome de glissement. »
Dans 70 à 80 % des cas, l’éruption cutanée est précédée de douleurs sans lésion au lieu où elle les lésions apparaîtront quelques jours plus tard (2 ou 3 jours le plus souvent) : ces symptômes sont appelés « prodromes ». L’éruption est dans la majorité des cas unilatérale. Comme pour la varicelle, les lésions apparaissent par poussées successives à des stades différents sur un fond rouge diffus : microvésicules, vésicules, croûtes. Les lésions, surtout au stade de vésicules, contiennent de nombreux virus et sont donc contagieuses. La transmission du virus, possible seulement à un individu séronégatif pour le VZV, reste toutefois très rare et se traduit alors par une varicelle.
Les lésions atteignent en majorité le thorax (50 à 62% des cas). Dans 12% à 21% des cas de zona ont une localisation ophtalmique (c’est-à-dire sur le trajet de la partie ophtalmique du nerf trijumeau) avec des séquelles fréquentes et nombreuses. Cette localisation représente environ 20.000 cas.
Au moment de l’éruption et dans les jours suivant, les douleurs au niveau de la zone atteinte, sont présentes dans 95% des cas. Ce sont le plus souvent des douleurs locales neurologiques principalement de type brûlure, mais aussi des démangeaisons (plus rares que dans le cas de la varicelle) ou des picotements. Les douleurs peuvent aussi être plus vives, de type « coup de poignard » ou « décharge électrique », et être déclenchées par le toucher. Enfin, certaines personnes présentent de la fièvre, des maux de tête et/ou une sensation de malaise. L’intensité des douleurs s’accroît avec l’âge.
Sans complication, la guérison de l’éruption est complète en 3 ou 4 semaines. Mais les douleurs peuvent, quant à elles, persister au-delà de l’éruption et pendant plus de 3 mois. La plupart du temps un seul épisode de zona survient ; cependant, chez quelques personnes, le virus peut se réactiver à plusieurs reprises. Pendant la phase aiguë, les complications du zona sont des surinfections locales favorisées par le grattage et exceptionnellement une myélite ou une encéphalite. Dans le cas du zona ophtalmique, des complications oculaires surviennent une fois sur deux. Les atteintes de la conjonctive, de la cornée, de la rétine ou du nerf optique sont particulièrement graves car elles peuvent entraîner des pathologies ophtalmologiques chroniques et une cécité.
Comme l’indique le Pr Alain Franco, Gériatre et Président de l'Université Interage du Dauphiné : « le zona n’est pas une maladie bénigne et de courte durée. Chez la personne âgée, il est responsable de douleurs chroniques parfois sévères et tenaces. Il peut générer dépression et isolement social et dénutrition, contribuant à fragiliser encore davantage les personnes âgées et les conduisant vers un syndrome de glissement. »
Après l’éruption
A distance de l’éruption, les complications consistent en des cicatrices inesthétiques, une paralysie dans le territoire concerné et des douleurs neurologiques persistantes appelées douleurs post-zostériennes. Finalement, si l’épisode d’éruption cutanée est en général de courte durée, les douleurs associées au zona durent plus longtemps, débutant avant l’éruption et pouvant persister jusqu’à devenir chroniques.
Le risque de douleurs post-zostériennes augmente avec l’âge : environ 20% des patients atteints de zona et âgés de 50 ans et plus développent des névralgies post-zostériennes (c’est-à-dire des douleurs persistant plus de 3 mois. Ce taux peut atteindre 30% chez les patients de 70 ans et plus. Dans 15% des cas, cette population souffre encore de névralgies postzostériennes au bout d’un an.
Selon le Dr Jean-Luc Gallais, spécialiste en médecine générale et en santé publique : « c’est dans la phase post-éruptive du zona que l’interprétation secondaire des douleurs peut être plus difficile, car elles peuvent être intriquées avec d’autres phénomènes douloureux. Le professionnel de santé cherche alors à savoir si le zona est l’occasion d’exacerber des douleurs déjà présentes ou si l’on est dans le tableau antérieur avec un évènement particulier qui est la douleur persistante. »
Le risque de douleurs post-zostériennes augmente avec l’âge : environ 20% des patients atteints de zona et âgés de 50 ans et plus développent des névralgies post-zostériennes (c’est-à-dire des douleurs persistant plus de 3 mois. Ce taux peut atteindre 30% chez les patients de 70 ans et plus. Dans 15% des cas, cette population souffre encore de névralgies postzostériennes au bout d’un an.
Selon le Dr Jean-Luc Gallais, spécialiste en médecine générale et en santé publique : « c’est dans la phase post-éruptive du zona que l’interprétation secondaire des douleurs peut être plus difficile, car elles peuvent être intriquées avec d’autres phénomènes douloureux. Le professionnel de santé cherche alors à savoir si le zona est l’occasion d’exacerber des douleurs déjà présentes ou si l’on est dans le tableau antérieur avec un évènement particulier qui est la douleur persistante. »
L’immunosénescence, une majoration du risque infectieux chez le senior
Le risque infectieux chez le senior peut être dû soit à une infection, soit à la réactivation d’une infection latente. Or, avec l’âge, le risque infectieux augmente et, avec lui, le risque de développer une maladie infectieuse grave. L’immunosénescence se définit comme le déclin du système immunitaire et de sa fonction en relation avec l’âge. Elle se traduit par une moindre résistance aux agressions et finalement une susceptibilité accrue du senior aux maladies infectieuses.
Cette vulnérabilité accrue du senior, due à l’immunosénescence, est amplifiée par d’autres conséquences du vieillissement parmi lesquelles : l’altération des barrières épithéliales et de la flore présentes sur la peau et les muqueuses. La présentation clinique parfois atypique de certaines maladies chez le senior, entraînant un retard au diagnostic et au traitement. Ainsi, lors d’infections, la fièvre est plus rare. Une évolution plus lente vers la guérison (retard de cicatrisation…). La présence de comorbidités et la polypathologie qui croît avec l’âge. La dénutrition et les carences vitaminiques.
La présence de comorbidités et leurs traitements, l’altération de l’état fonctionnel, la dénutrition et/ou malnutrition, ou encore l’environnement social participent à l’augmentation du risque infectieux chez le senior. De surcroît, les maladies infectieuses, lorsqu’elles surviennent, vont également contribuer au processus de vieillissement.
Cette vulnérabilité accrue du senior, due à l’immunosénescence, est amplifiée par d’autres conséquences du vieillissement parmi lesquelles : l’altération des barrières épithéliales et de la flore présentes sur la peau et les muqueuses. La présentation clinique parfois atypique de certaines maladies chez le senior, entraînant un retard au diagnostic et au traitement. Ainsi, lors d’infections, la fièvre est plus rare. Une évolution plus lente vers la guérison (retard de cicatrisation…). La présence de comorbidités et la polypathologie qui croît avec l’âge. La dénutrition et les carences vitaminiques.
La présence de comorbidités et leurs traitements, l’altération de l’état fonctionnel, la dénutrition et/ou malnutrition, ou encore l’environnement social participent à l’augmentation du risque infectieux chez le senior. De surcroît, les maladies infectieuses, lorsqu’elles surviennent, vont également contribuer au processus de vieillissement.