Selon les dernières données, en date du 9 février dernier, pratiquement 13.000 officines (plus d’une sur deux) étaient raccordées au DP et il y aurait actuellement en France plus de 6.5 millions de DP. Pourtant, « malgré une satisfaction majoritaire », la notoriété de cet outil reste « encore trop faible ».
Au moment de l’enquête (sur 1.007 Français âgés de 18 à 65 ans / entre le 2 et le 18 juin 2009), le Dossier Pharmaceutique était encore relativement peu connu par le grand public. Un tiers de la population en avait entendu parler (34%).
Les responsables de cette étude observent cependant une plus forte notoriété du DP chez les populations ayant une sensibilité plus importante à la thématique santé, tels que les plus âgés (47% des 60-65 ans ont déjà entendu parler du DP), les personnes souffrant d’une affection de longue durée (44%) ou encore celles qui se rendent dans une officine au moins une fois par mois (41%).
Toujours selon cette étude, les primo-utilisateurs du DP affichent un niveau de satisfaction très majoritaire. La quasi-totalité (98%) de ceux qui avaient accepté la création de leur DP au moment de l’enquête déclarait que son utilisation se passait très bien (51%) ou plutôt bien (47%). Le principe et les modalités d’utilisation du DP étaient présentés à l’ensemble de la population interrogée. Après présentation, 91% se disaient tout-à-fait favorables (35%) ou plutôt favorables (56%) au DP.
Du point de vue de la population générale, on est donc en présence d’un mouvement d’adhésion très majoritaire à la fois de la part du « grand public » n’ayant pas encore créé son Dossier Pharmaceutique, voire même ne connaissant pas encore le service, que de la part des patients ayant créé leur DP, dont la satisfaction se révèle très élevée. De plus, toujours selon cette enquête, parmi les personnes n’ayant pas encore ouvert de Dossier Pharmaceutique, 90% se déclaraient prêtes à le faire.
Le fait que le DP permette d’éviter les interactions médicamenteuses et favorise une meilleure sécurité lors de la délivrance des médicaments est sans doute le levier le plus important de l’adhésion observée.
Au moment de l’enquête (sur 1.007 Français âgés de 18 à 65 ans / entre le 2 et le 18 juin 2009), le Dossier Pharmaceutique était encore relativement peu connu par le grand public. Un tiers de la population en avait entendu parler (34%).
Les responsables de cette étude observent cependant une plus forte notoriété du DP chez les populations ayant une sensibilité plus importante à la thématique santé, tels que les plus âgés (47% des 60-65 ans ont déjà entendu parler du DP), les personnes souffrant d’une affection de longue durée (44%) ou encore celles qui se rendent dans une officine au moins une fois par mois (41%).
Toujours selon cette étude, les primo-utilisateurs du DP affichent un niveau de satisfaction très majoritaire. La quasi-totalité (98%) de ceux qui avaient accepté la création de leur DP au moment de l’enquête déclarait que son utilisation se passait très bien (51%) ou plutôt bien (47%). Le principe et les modalités d’utilisation du DP étaient présentés à l’ensemble de la population interrogée. Après présentation, 91% se disaient tout-à-fait favorables (35%) ou plutôt favorables (56%) au DP.
Du point de vue de la population générale, on est donc en présence d’un mouvement d’adhésion très majoritaire à la fois de la part du « grand public » n’ayant pas encore créé son Dossier Pharmaceutique, voire même ne connaissant pas encore le service, que de la part des patients ayant créé leur DP, dont la satisfaction se révèle très élevée. De plus, toujours selon cette enquête, parmi les personnes n’ayant pas encore ouvert de Dossier Pharmaceutique, 90% se déclaraient prêtes à le faire.
Le fait que le DP permette d’éviter les interactions médicamenteuses et favorise une meilleure sécurité lors de la délivrance des médicaments est sans doute le levier le plus important de l’adhésion observée.
Présentation du Dossier Pharmaceutique
Qu’est-ce que le Dossier Pharmaceutique ?
Le DP est un outil professionnel destiné à sécuriser la dispensation au bénéfice de la santé des patients. Il recense, pour chaque bénéficiaire de l'assurance maladie qui le souhaite, tous les médicaments (prescrits ou conseillés par un pharmacien) qui lui ont été délivrés au cours des quatre derniers mois. Il comporte uniquement l’identification, la quantité et la date de délivrance des médicaments.
L’analyse pharmaceutique s’élargit avec le DP
Avant le DP : l’analyse du pharmacien ne pouvait porter que sur les médicaments dispensés dans son officine. Avec le DP : l’analyse est étendue à l’ensemble des traitements dispensés au patient depuis quatre mois dans n’importe quelle officine équipée pour le DP. D’où une amélioration de la qualité des soins avec prise en charge personnalisée des patients.
Les objectifs et enjeux du DP
Les médicaments ne sont pas des produits de consommation courante. Ils participent largement aux progrès thérapeutiques mais, tout en soignant, ils peuvent aussi produire des effets indésirables. Le pharmacien a la responsabilité de leur dispensation.
Spécialiste du médicament, il est directement concerné par l’iatrogénie médicamenteuse (évènement non désiré résultant de soins médicaux). Par ailleurs, l’accroissement de la durée moyenne de la vie, les nombreuses spécialités médicales, le nomadisme des patients entraînent de plus en plus de thérapies multiples.
Tous les efforts doivent être faits pour promouvoir le bon usage du médicament. D’autre part, le DP permet de recenser l’ensemble des médicaments, qu’ils soient prescrits ou non prescrits. Les risques de contre indications ne sont pas fonction du remboursement : un ibuprofène, prescrit ou non, nécessite les mêmes attentions.
Pour que les médicaments non prescrits soient enregistrés dans le DP, le patient devra acquérir le réflexe de présenter sa carte Vitale. C’est donc une nouvelle fonction de cette carte, jusque là limitée à la transmission de données vers les caisses d’assurance maladie.
La profession (l'Ordre national des pharmaciens en concertation avec les syndicats représentatifs des pharmaciens titulaires d'officine) a créé le DP afin de sécuriser la dispensation : c’est plus de sécurité pour les patients. Le DP répond à un enjeu de santé publique. Il s’agit de :
1°) Sécuriser la dispensation
Grâce à une vue d’ensemble des traitements dispensés au patient durant les quatre derniers mois, le pharmacien peut repérer :
- des risques d'interactions dangereuses entre les produits,
- les redondances de traitements, qui entraînent des surdosages.
Exemples d’usages du DP :
Ex 1 : Une patiente demande spontanément une boîte de médicament contre les brûlures d’estomac. En lisant son DP, le pharmacien s’aperçoit qu’elle prend déjà un médicament pour des problèmes de thyroïde. Il explique alors à la patiente qu’en prenant ces deux médicaments en même temps, cela entraîne un risque de diminution de l’absorption digestive du médicament pour la thyroïde et par conséquent, un déséquilibre de ce traitement hormonal. Il faut donc prendre ces médicaments à deux heures d’intervalle pour éviter le problème. C’est une précaution d’emploi donnée par le pharmacien.
Ex 2 : Une femme se trouvant en vacances consulte un médecin pour une angine. Elle se rend pour la première fois dans une pharmacie et présente une ordonnance pour un antibiotique. En consultant le DP de la patiente, le pharmacien s'aperçoit qu'elle prend régulièrement un médicament contre le cholestérol qui est formellement contre-indiqué avec l'antibiotique prescrit. Ce risque n'aurait pu être détecté sans le DP. Le pharmacien a alors contacté le médecin traitant de la patiente, qui a conseillé d'arrêter le médicament anti-cholestérol pendant le traitement par l'antibiotique.
2°) Orienter davantage l’acte pharmaceutique vers le patient
L’exercice officinal, naguère centré sur le seul médicament, évolue vers une pratique davantage orientée vers le patient. Le DP est le principal support de cette évolution : il permet un approfondissement de la relation pharmacien/patient et un véritable suivi thérapeutique à l’officine.
Exemples d’usages du DP :
Ex 1 : Deux anti-inflammatoires prescrits à un même patient à quelques jours d’intervalle, pour deux pathologies différentes, par deux médecins différents et dispensés dans deux officines peuvent poser problème. En effet, ils ont lesmêmes effets secondaires, et peuvent provoquer des brûlures à l’estomac. Le DP permet d’éviter une seconde délivrance inutile et potentiellement nuisible.
Ex 2 : Une patiente vient pour la première fois à l'officine avec une ordonnance d'un médicament diurétique prescrit par son cardiologue qu'elle prend depuis plusieurs années. Cette femme a acheté 4 jours auparavant une boîte de comprimés laxatifs à base de plantes dans une autre officine. Ce médicament a été inscrit dans son DP. L'association entre les comprimés laxatifs à base de plantes et le médicament diurétique présente un risque de diminution du taux de potassium sanguin, ce qui peut avoir des conséquences cardiaques graves. Grâce au DP, le pharmacien peut alerter la patiente sur les risques de l'automédication lorsqu'on suit un traitement pour une maladie chronique et lui conseiller d'arrêter les comprimés laxatifs à base de plantes.
Important : le respect des droits des patients
• Avant la création d’un DP, le pharmacien informe le patient, avec l'aide d'une brochure qu’il lui remet. Il lui propose alors la création d'un DP à son nom. Si la personne consent à cette création, son consentement est valable pour l’ensemble des officines où il pourra se rendre. S'il refuse, cela n’a aucune conséquence sur ses droits à remboursement ni sur la procédure de tiers payant.
• Un fois son DP créé, le patient peut :
- refuser son accès à un pharmacien particulier
- refuser que tel ou tel médicament y soit inscrit
- clôturer son DP à tout moment, dans n'importe quelle officine reliée au système.
• Le patient a la possibilité de demander une copie sur papier de son DP, par exemple pour la remettre à son médecin ou au moment d'une hospitalisation. Il a aussi un droit de rectification en cas d’informations erronées.
L’utilisation de la carte Vitale
Le patient est identifié au moyen de sa carte Vitale, mais sans utiliser son « numéro de sécurité sociale » : le système informatique génère un numéro spécifique. Ce numéro n'est connu ni du patient, ni du pharmacien, ni de l'Ordre, ni de la sécurité sociale, ni d’aucun autre organisme. Ainsi le DP ne peut être croisé avec aucun autre fichier. Le DP n’est consultable par le pharmacien qu’en présence du patient, de sa carte Vitale et de la carte de professionnel de santé du pharmacien. La carte Vitale ne contient aucune donnée sur les médicaments du patient : elles sont toutes stockées chez l’hébergeur.
Qui peut avoir accès au DP ?
Le DP est un outil accessible uniquement par les pharmaciens d'officine et leurs collaborateurs autorisés par la loi à les seconder pour dispenser les médicaments (sauf opposition ponctuelle du patient). Les autres professionnels de santé n'y ont pas accès actuellement.
Comme indiqué ci-dessus, aucun tiers, aucune société (industrie pharmaceutique, employeur, assureur privé, etc.) ni aucune administration ou organisme quelconque (y compris l'assurance maladie) ne peut avoir accès au contenu d'un DP.
Le DP est un outil professionnel destiné à sécuriser la dispensation au bénéfice de la santé des patients. Il recense, pour chaque bénéficiaire de l'assurance maladie qui le souhaite, tous les médicaments (prescrits ou conseillés par un pharmacien) qui lui ont été délivrés au cours des quatre derniers mois. Il comporte uniquement l’identification, la quantité et la date de délivrance des médicaments.
L’analyse pharmaceutique s’élargit avec le DP
Avant le DP : l’analyse du pharmacien ne pouvait porter que sur les médicaments dispensés dans son officine. Avec le DP : l’analyse est étendue à l’ensemble des traitements dispensés au patient depuis quatre mois dans n’importe quelle officine équipée pour le DP. D’où une amélioration de la qualité des soins avec prise en charge personnalisée des patients.
Les objectifs et enjeux du DP
Les médicaments ne sont pas des produits de consommation courante. Ils participent largement aux progrès thérapeutiques mais, tout en soignant, ils peuvent aussi produire des effets indésirables. Le pharmacien a la responsabilité de leur dispensation.
Spécialiste du médicament, il est directement concerné par l’iatrogénie médicamenteuse (évènement non désiré résultant de soins médicaux). Par ailleurs, l’accroissement de la durée moyenne de la vie, les nombreuses spécialités médicales, le nomadisme des patients entraînent de plus en plus de thérapies multiples.
Tous les efforts doivent être faits pour promouvoir le bon usage du médicament. D’autre part, le DP permet de recenser l’ensemble des médicaments, qu’ils soient prescrits ou non prescrits. Les risques de contre indications ne sont pas fonction du remboursement : un ibuprofène, prescrit ou non, nécessite les mêmes attentions.
Pour que les médicaments non prescrits soient enregistrés dans le DP, le patient devra acquérir le réflexe de présenter sa carte Vitale. C’est donc une nouvelle fonction de cette carte, jusque là limitée à la transmission de données vers les caisses d’assurance maladie.
La profession (l'Ordre national des pharmaciens en concertation avec les syndicats représentatifs des pharmaciens titulaires d'officine) a créé le DP afin de sécuriser la dispensation : c’est plus de sécurité pour les patients. Le DP répond à un enjeu de santé publique. Il s’agit de :
1°) Sécuriser la dispensation
Grâce à une vue d’ensemble des traitements dispensés au patient durant les quatre derniers mois, le pharmacien peut repérer :
- des risques d'interactions dangereuses entre les produits,
- les redondances de traitements, qui entraînent des surdosages.
Exemples d’usages du DP :
Ex 1 : Une patiente demande spontanément une boîte de médicament contre les brûlures d’estomac. En lisant son DP, le pharmacien s’aperçoit qu’elle prend déjà un médicament pour des problèmes de thyroïde. Il explique alors à la patiente qu’en prenant ces deux médicaments en même temps, cela entraîne un risque de diminution de l’absorption digestive du médicament pour la thyroïde et par conséquent, un déséquilibre de ce traitement hormonal. Il faut donc prendre ces médicaments à deux heures d’intervalle pour éviter le problème. C’est une précaution d’emploi donnée par le pharmacien.
Ex 2 : Une femme se trouvant en vacances consulte un médecin pour une angine. Elle se rend pour la première fois dans une pharmacie et présente une ordonnance pour un antibiotique. En consultant le DP de la patiente, le pharmacien s'aperçoit qu'elle prend régulièrement un médicament contre le cholestérol qui est formellement contre-indiqué avec l'antibiotique prescrit. Ce risque n'aurait pu être détecté sans le DP. Le pharmacien a alors contacté le médecin traitant de la patiente, qui a conseillé d'arrêter le médicament anti-cholestérol pendant le traitement par l'antibiotique.
2°) Orienter davantage l’acte pharmaceutique vers le patient
L’exercice officinal, naguère centré sur le seul médicament, évolue vers une pratique davantage orientée vers le patient. Le DP est le principal support de cette évolution : il permet un approfondissement de la relation pharmacien/patient et un véritable suivi thérapeutique à l’officine.
Exemples d’usages du DP :
Ex 1 : Deux anti-inflammatoires prescrits à un même patient à quelques jours d’intervalle, pour deux pathologies différentes, par deux médecins différents et dispensés dans deux officines peuvent poser problème. En effet, ils ont lesmêmes effets secondaires, et peuvent provoquer des brûlures à l’estomac. Le DP permet d’éviter une seconde délivrance inutile et potentiellement nuisible.
Ex 2 : Une patiente vient pour la première fois à l'officine avec une ordonnance d'un médicament diurétique prescrit par son cardiologue qu'elle prend depuis plusieurs années. Cette femme a acheté 4 jours auparavant une boîte de comprimés laxatifs à base de plantes dans une autre officine. Ce médicament a été inscrit dans son DP. L'association entre les comprimés laxatifs à base de plantes et le médicament diurétique présente un risque de diminution du taux de potassium sanguin, ce qui peut avoir des conséquences cardiaques graves. Grâce au DP, le pharmacien peut alerter la patiente sur les risques de l'automédication lorsqu'on suit un traitement pour une maladie chronique et lui conseiller d'arrêter les comprimés laxatifs à base de plantes.
Important : le respect des droits des patients
• Avant la création d’un DP, le pharmacien informe le patient, avec l'aide d'une brochure qu’il lui remet. Il lui propose alors la création d'un DP à son nom. Si la personne consent à cette création, son consentement est valable pour l’ensemble des officines où il pourra se rendre. S'il refuse, cela n’a aucune conséquence sur ses droits à remboursement ni sur la procédure de tiers payant.
• Un fois son DP créé, le patient peut :
- refuser son accès à un pharmacien particulier
- refuser que tel ou tel médicament y soit inscrit
- clôturer son DP à tout moment, dans n'importe quelle officine reliée au système.
• Le patient a la possibilité de demander une copie sur papier de son DP, par exemple pour la remettre à son médecin ou au moment d'une hospitalisation. Il a aussi un droit de rectification en cas d’informations erronées.
L’utilisation de la carte Vitale
Le patient est identifié au moyen de sa carte Vitale, mais sans utiliser son « numéro de sécurité sociale » : le système informatique génère un numéro spécifique. Ce numéro n'est connu ni du patient, ni du pharmacien, ni de l'Ordre, ni de la sécurité sociale, ni d’aucun autre organisme. Ainsi le DP ne peut être croisé avec aucun autre fichier. Le DP n’est consultable par le pharmacien qu’en présence du patient, de sa carte Vitale et de la carte de professionnel de santé du pharmacien. La carte Vitale ne contient aucune donnée sur les médicaments du patient : elles sont toutes stockées chez l’hébergeur.
Qui peut avoir accès au DP ?
Le DP est un outil accessible uniquement par les pharmaciens d'officine et leurs collaborateurs autorisés par la loi à les seconder pour dispenser les médicaments (sauf opposition ponctuelle du patient). Les autres professionnels de santé n'y ont pas accès actuellement.
Comme indiqué ci-dessus, aucun tiers, aucune société (industrie pharmaceutique, employeur, assureur privé, etc.) ni aucune administration ou organisme quelconque (y compris l'assurance maladie) ne peut avoir accès au contenu d'un DP.