Dans une France en profonde mutation, dans une société de l’individu, la question des liens entre les générations est centrale. Le discours ambiant est largement marqué par la conviction que les générations s’opposent en termes économiques et de revenus, et qu’elles s’éloignent, en particulier sous l’effet des nouvelles technologies. Enfin, l’émergence de la Génération Y, et bientôt de la Z, serait la manifestation que les générations seniors sortent de l’histoire alors que les plus jeunes inventent un autre monde.
Dans cet ouvrage, les deux auteurs vont à rebours du discours pessimiste et facile marqué par le sempiternel « c’était mieux avant ». Pour le sociologue et le philosophe, il ne s’agit en rien de nier la violence de notre époque, ni de détourner le regard sur une société qui s’interroge, mais de montrer que, contrairement au discours ambiant qui voit l’opposition là où elle n’est pas, la question des générations reste une problématique positive dans le corps social.
Pour ce faire, les auteurs se sont appuyés sur quatre enquêtes et études récentes, dont deux qu’ils ont initiés, sur leur réflexion menée depuis de nombreuses années et sur leur connaissance et pratique de nombreuses expériences. Ils montrent -de manière très convaincante- que l’intergénération a ceci d’intéressant qu’elle existe au-delà de toutes nos différences de conviction, religieuse et plus largement, idéologique.
Elle est d’ailleurs souvent très forte au sein des communautés traditionnelles, et bien sûr, avant toute chose au cœur de la famille. C’est ce vécu de chacun, au sein de sa propre famille, qui donne son caractère universel et si facilement compréhensible à cette notion d’intergénération. Au sein d’une famille, les parents transmettent leurs histoires, leurs valeurs, leurs codes de conduite à leurs enfants, et ils s’enrichissent de ce que leurs enfants leur apportent, du moins quand tout se passe bien.
« La réciprocité, l’entraide et la transmission des savoirs et savoir être, semblent devoir trouver leur place naturelle entre les générations qui composent une famille, et j’y inclue bien sûr les grands-parents ou même les arrière-grands-parents au niveau de la mémoire commune » souligne Serge Guérin avec sa verve habituelle.
Et de poursuivre : « le concept d’intergénération étend ce lien indiscutable à l’ensemble de la société, par l’école évidemment où tout passe par cette transmission entre générations, mais aussi par tous les mécanismes d’entraide et d’accompagnement social, par les petits services que chacun se rend entre voisins, et plus largement par ce sentiment d’une histoire commune à transmettre et à enrichir par les échanges entre les citoyens de tous âges et de toutes conditions ».
D’autre part, cet essai propose aussi des pistes concrètes pour faire vivre l’intergénération et contribuer à faire bouger le pays : service civique senior ; interdiction du cumul mandat dans le temps ; droit au répit professionnel ; allocation universelle et réciprocité ; Erasmus de l’apprentissage ; valorisation des métiers service à la personne ; ministère des Âges de la vie et de l’intergénération ; expérience de bénévolat intergénérationnel obligatoire et noté ; création d’un indicateur de qualité intergénérationnelle , défiscalisation des investissements des retraités dans la création d’entreprise intergénérationelle et le fait de penser le temps de travail sur toute la vie.
Dans cet ouvrage, les deux auteurs vont à rebours du discours pessimiste et facile marqué par le sempiternel « c’était mieux avant ». Pour le sociologue et le philosophe, il ne s’agit en rien de nier la violence de notre époque, ni de détourner le regard sur une société qui s’interroge, mais de montrer que, contrairement au discours ambiant qui voit l’opposition là où elle n’est pas, la question des générations reste une problématique positive dans le corps social.
Pour ce faire, les auteurs se sont appuyés sur quatre enquêtes et études récentes, dont deux qu’ils ont initiés, sur leur réflexion menée depuis de nombreuses années et sur leur connaissance et pratique de nombreuses expériences. Ils montrent -de manière très convaincante- que l’intergénération a ceci d’intéressant qu’elle existe au-delà de toutes nos différences de conviction, religieuse et plus largement, idéologique.
Elle est d’ailleurs souvent très forte au sein des communautés traditionnelles, et bien sûr, avant toute chose au cœur de la famille. C’est ce vécu de chacun, au sein de sa propre famille, qui donne son caractère universel et si facilement compréhensible à cette notion d’intergénération. Au sein d’une famille, les parents transmettent leurs histoires, leurs valeurs, leurs codes de conduite à leurs enfants, et ils s’enrichissent de ce que leurs enfants leur apportent, du moins quand tout se passe bien.
« La réciprocité, l’entraide et la transmission des savoirs et savoir être, semblent devoir trouver leur place naturelle entre les générations qui composent une famille, et j’y inclue bien sûr les grands-parents ou même les arrière-grands-parents au niveau de la mémoire commune » souligne Serge Guérin avec sa verve habituelle.
Et de poursuivre : « le concept d’intergénération étend ce lien indiscutable à l’ensemble de la société, par l’école évidemment où tout passe par cette transmission entre générations, mais aussi par tous les mécanismes d’entraide et d’accompagnement social, par les petits services que chacun se rend entre voisins, et plus largement par ce sentiment d’une histoire commune à transmettre et à enrichir par les échanges entre les citoyens de tous âges et de toutes conditions ».
D’autre part, cet essai propose aussi des pistes concrètes pour faire vivre l’intergénération et contribuer à faire bouger le pays : service civique senior ; interdiction du cumul mandat dans le temps ; droit au répit professionnel ; allocation universelle et réciprocité ; Erasmus de l’apprentissage ; valorisation des métiers service à la personne ; ministère des Âges de la vie et de l’intergénération ; expérience de bénévolat intergénérationnel obligatoire et noté ; création d’un indicateur de qualité intergénérationnelle , défiscalisation des investissements des retraités dans la création d’entreprise intergénérationelle et le fait de penser le temps de travail sur toute la vie.