Dans son rapport intitulé « OECD Review of the Irish Pension System », l’organisation recommande donc au gouvernement irlandais de mettre en place, soit un régime de retraite de base universel, soit un régime unique assorti de conditions de ressources.
Ces deux régimes devant être complétés par un système de retraite privé obligatoire.
Cet examen, commandé par Joan Burton, ministre irlandais de la Protection sociale, indique que l’Irlande dépense actuellement bien moins que la plupart des pays européens pour son régime de retraite public, y consacrant 7,5% de son PIB contre 11,3% en moyenne pour l’UE-27.
Cela étant, malgré le recul de l’âge effectif de la retraite, ce pourcentage sera porté à 11,7% d’ici à 2060 en raison du vieillissement de la population, ce qui le rapprochera de la moyenne de l’UE, qui sera alors de 12,9%.
Le régime public de base irlandais est relativement généreux par rapport à celui des autres pays de l’OCDE, les retraites versées à ce titre représentant environ 35% des salaires moyens, l’Irlande n’étant devancée à cet égard que par la… Nouvelle-Zélande. Cette situation explique en partie le faible taux de retraités pauvres en Irlande, qui s’élève à 10% comme en Suède et qui est bien inférieur à celui de la moyenne des pays de l’OCDE (15%).
Ceci étant, les retraités d’autres pays perçoivent des pensions globalement plus élevées, car ils cotisent à des régimes privés et publics durant leur période d’activité. L’Irlande et la Nouvelle-Zélande sont les deux seuls pays de l’OCDE dont le système de retraite n’est pas doté d’un pilier complémentaire obligatoire lié aux revenus.
Lors de la présentation du rapport à Dublin, John Martin, chef de la Direction de l'emploi, du travail et des affaires sociales de l’OCDE, a déclaré : « L’Irlande doit rendre plus abordable à long terme le coût de son régime de retraite. Avec des finances publiques sous pression et pour éviter une montée de la pauvreté des retraités, il est urgent d’accroître la couverture des retraites privées. »
Rendre obligatoire l’adhésion à un régime privé est le moyen le plus simple, le moins onéreux et le plus efficient de parvenir à des taux de couverture élevés et identiques quelle que soit la tranche de revenus, explique l’OCDE. L’adhésion automatique, par laquelle les salariés sont automatiquement affiliés par leur employeur à un plan de retraite privé sauf refus explicite de leur part, serait la meilleure solution de remplacement, laquelle nécessiterait d’être conçue avec soin et pourrait s’avérer coûteuse.
Les cotisations aux régimes privés pourraient cibler les salariés dont les revenus dépassent un certain niveau. Les prestations en faveur des ménages pourraient être converties en supplément de retraite en espèces et en gratuité des transports, accessible à tous les intéressés ou sous conditions de ressources.
Il est essentiel de faire correspondre de manière plus transparente et équitable les prestations aux cotisations, selon l’OCDE. Dans le régime actuel, certains retraités qui ont commencé à travailler jeunes, mais qui ont connu des interruptions de leurs cotisations au cours de leur vie professionnelle peuvent au bout du compte percevoir moins que d’autres qui ont commencé à travailler tard mais ont cotisé sans interruption au cours de leurs dix dernières années d’activité.
L’OCDE adresse notamment à l’Irlande les recommandations suivantes :
· Ajuster l’âge de la retraite aux gains d’espérance de vie après 2028, année où, selon le calendrier déjà arrêté, le départ à la retraite se fera à 68 ans.
· Permettre aux retraités de conjuguer revenus du travail et revenus de retraite.
. Les paiements aux régimes à cotisations définies devraient être calculés en fonction de l’importance du revenu provenant du régime de retraite public.
· Accélérer l’instauration des nouvelles règles du régime professionnel des salariés de la fonction publique.
· Modifier les plans d’épargne-retraite privés à traitement fiscal privilégié afin de les rendre plus attrayants pour les salariés se situant dans les tranches de revenus inférieures ou intermédiaires, en allouant des subventions forfaitaires aux épargnants ou par des mesures d’abondement de l’employeur.
· Rendre plus sûrs les plans à prestations définies en renforçant la législation afin de protéger les participants en cas de liquidation du plan et en la réformant pour rendre ces plans plus modulables.
· Tenir compte des phases d’accumulation et de versement des prestations lors de la conception du régime à cotisations définies et maintenir les coûts et les frais le plus bas possible.
Ces deux régimes devant être complétés par un système de retraite privé obligatoire.
Cet examen, commandé par Joan Burton, ministre irlandais de la Protection sociale, indique que l’Irlande dépense actuellement bien moins que la plupart des pays européens pour son régime de retraite public, y consacrant 7,5% de son PIB contre 11,3% en moyenne pour l’UE-27.
Cela étant, malgré le recul de l’âge effectif de la retraite, ce pourcentage sera porté à 11,7% d’ici à 2060 en raison du vieillissement de la population, ce qui le rapprochera de la moyenne de l’UE, qui sera alors de 12,9%.
Le régime public de base irlandais est relativement généreux par rapport à celui des autres pays de l’OCDE, les retraites versées à ce titre représentant environ 35% des salaires moyens, l’Irlande n’étant devancée à cet égard que par la… Nouvelle-Zélande. Cette situation explique en partie le faible taux de retraités pauvres en Irlande, qui s’élève à 10% comme en Suède et qui est bien inférieur à celui de la moyenne des pays de l’OCDE (15%).
Ceci étant, les retraités d’autres pays perçoivent des pensions globalement plus élevées, car ils cotisent à des régimes privés et publics durant leur période d’activité. L’Irlande et la Nouvelle-Zélande sont les deux seuls pays de l’OCDE dont le système de retraite n’est pas doté d’un pilier complémentaire obligatoire lié aux revenus.
Lors de la présentation du rapport à Dublin, John Martin, chef de la Direction de l'emploi, du travail et des affaires sociales de l’OCDE, a déclaré : « L’Irlande doit rendre plus abordable à long terme le coût de son régime de retraite. Avec des finances publiques sous pression et pour éviter une montée de la pauvreté des retraités, il est urgent d’accroître la couverture des retraites privées. »
Rendre obligatoire l’adhésion à un régime privé est le moyen le plus simple, le moins onéreux et le plus efficient de parvenir à des taux de couverture élevés et identiques quelle que soit la tranche de revenus, explique l’OCDE. L’adhésion automatique, par laquelle les salariés sont automatiquement affiliés par leur employeur à un plan de retraite privé sauf refus explicite de leur part, serait la meilleure solution de remplacement, laquelle nécessiterait d’être conçue avec soin et pourrait s’avérer coûteuse.
Les cotisations aux régimes privés pourraient cibler les salariés dont les revenus dépassent un certain niveau. Les prestations en faveur des ménages pourraient être converties en supplément de retraite en espèces et en gratuité des transports, accessible à tous les intéressés ou sous conditions de ressources.
Il est essentiel de faire correspondre de manière plus transparente et équitable les prestations aux cotisations, selon l’OCDE. Dans le régime actuel, certains retraités qui ont commencé à travailler jeunes, mais qui ont connu des interruptions de leurs cotisations au cours de leur vie professionnelle peuvent au bout du compte percevoir moins que d’autres qui ont commencé à travailler tard mais ont cotisé sans interruption au cours de leurs dix dernières années d’activité.
L’OCDE adresse notamment à l’Irlande les recommandations suivantes :
· Ajuster l’âge de la retraite aux gains d’espérance de vie après 2028, année où, selon le calendrier déjà arrêté, le départ à la retraite se fera à 68 ans.
· Permettre aux retraités de conjuguer revenus du travail et revenus de retraite.
. Les paiements aux régimes à cotisations définies devraient être calculés en fonction de l’importance du revenu provenant du régime de retraite public.
· Accélérer l’instauration des nouvelles règles du régime professionnel des salariés de la fonction publique.
· Modifier les plans d’épargne-retraite privés à traitement fiscal privilégié afin de les rendre plus attrayants pour les salariés se situant dans les tranches de revenus inférieures ou intermédiaires, en allouant des subventions forfaitaires aux épargnants ou par des mesures d’abondement de l’employeur.
· Rendre plus sûrs les plans à prestations définies en renforçant la législation afin de protéger les participants en cas de liquidation du plan et en la réformant pour rendre ces plans plus modulables.
· Tenir compte des phases d’accumulation et de versement des prestations lors de la conception du régime à cotisations définies et maintenir les coûts et les frais le plus bas possible.