À l’origine, un déni de la mort
En France, parler des Ehpad c’est évoquer la fin de vie et toute la souffrance subie des personnes âgées ainsi que celle de leur famille.
Un sujet sensible voire tabou qui illustre un phénomène de société où l’on tend à occulter la mort pour ne pas avoir à se préoccuper des nombreux problèmes rencontrés durant cette dernière phase de la vie.
Assimiler les Ehpad à des mouroirs, c’est nier la qualité et la pertinence du modèle français en la matière. Ce modèle tant décrié est pourtant celui qui s’exporte le plus à l’international et le voir se faire piétiner sur la place publique va bien au-delà de la simple volonté de dénoncer des pratiques scandaleuses.
Les médias ont très clairement emprunté la voie du sensationnalisme et de la simplification pour tendre vers un Ehpad bashing quasi automatique dès qu’une nouvelle affaire émerge.
Or, il convient de ne pas généraliser un phénomène qui ne concerne que quelques centaines d’établissements sur les quelques 7.500 répertoriés en France. Pour autant, dire cela ne revient pas à consacrer la politique de l’autruche mais à remettre ces évènements graves à leur juste place.
Ces récentes affaires viennent malgré tout mettre en lumière une forme de discrimination sourde mais réelle qu’est l’âgisme. Ce véritable fléau doit inciter la société dans son ensemble à redéfinir l’image qu’elle a des personnes âgées pour faire cesser ces comportements inacceptables.
Le coût des Ehpad : un faux débat
Parmi la multitude de reproches formulés à l’encontre des Ehpad, la question du coût revient très régulièrement au centre des discussions comme pour justifier plus encore le besoin de condamner les cas de maltraitance et les dysfonctionnements constatés.
Ces scandales viennent en quelque sorte répandre l’idée que les Ehpad exploitent financièrement la fin de vie alors qu’il est aujourd’hui très difficile de réaliser des profits, y compris pour les établissements privés.
A titre d’exemple, en 2020, le prix moyen d’un Ehpad, privé ou public, en France s’élevait à 2.004 euros par mois, soit un tarif médian d’environ 60 euros par jour et par résident. Il faut comprendre que derrière ce prix se cache une multitude de services, tous aussi essentiels les uns que les autres : des soins médicaux, des activités, des ateliers, entre autres.
Sans oublier l’entretien et l’amélioration des infrastructures selon les normes en vigueur. Pour ces raisons, le prix, variant d’un Ehpad à l’autre, n’est pas excessif.
Ainsi, remettre en cause le principe de l’Ehpad privé en raison de son coût plus élevé n’est pas forcément très approprié tout en sachant qu’ils ne représentent que 20% de l’ensemble des établissements sur le sol français.
Il pourrait même logiquement augmenter si on déployait davantage de personnels et de moyens technologiques pour améliorer les conditions d’accueil des personnes âgées. Il faut véritablement militer pour plus de technologie au sein des Ehpad afin d’assister au mieux les soignants dans leurs missions.
Que l’on soit pour ou contre, ce sujet fera inévitablement l’objet d’une très forte attention chez les professionnels du secteur dans un avenir proche.
Une responsabilité partagée avec l’État
Pointer les manquements des Ehpad est une chose, mais il serait temps que l’opinion publique se rende compte du rôle majeur de l’État dans leur gestion.
En cause notamment, les agences régionales de santé (ARS) dont le rôle auprès des Ehpad, privé comme public, concerne aussi bien la prise en charge des soins que l’attribution des budgets ou l’octroi de l’agrément pour ouvrir un établissement.
L’État est pour ainsi dire omniprésent et nul ne peut ignorer sa responsabilité dans la situation actuelle.
Il ne peut lui-même s’étonner des agissements au sein des établissements concernés. Les problèmes remontés ne datent pas d’hier et on ne peut se satisfaire d’une situation où l’attente du prochain scandale représente l’unique occasion pour améliorer les choses.
A lui de jouer pleinement son rôle et de s’impliquer davantage pour renforcer les moyens alloués aux Ehpad et revaloriser largement le travail des personnels qui se démènent chaque jour à tous les niveaux.
*Fondé en 2017 par Philippe Kaplan, Kaspard se donne pour mission d’améliorer quotidiennement la qualité de vie des résidents d’établissements médico-sociaux et du personnel de soin au travail grâce à une solution de détection et de prévention des chutes chez les seniors. Cette solution de détection, de prévention et d’analyse des chutes complète, sans contact et non-intrusive, revêt un enjeu central pour le bien-être de tous.
En France, parler des Ehpad c’est évoquer la fin de vie et toute la souffrance subie des personnes âgées ainsi que celle de leur famille.
Un sujet sensible voire tabou qui illustre un phénomène de société où l’on tend à occulter la mort pour ne pas avoir à se préoccuper des nombreux problèmes rencontrés durant cette dernière phase de la vie.
Assimiler les Ehpad à des mouroirs, c’est nier la qualité et la pertinence du modèle français en la matière. Ce modèle tant décrié est pourtant celui qui s’exporte le plus à l’international et le voir se faire piétiner sur la place publique va bien au-delà de la simple volonté de dénoncer des pratiques scandaleuses.
Les médias ont très clairement emprunté la voie du sensationnalisme et de la simplification pour tendre vers un Ehpad bashing quasi automatique dès qu’une nouvelle affaire émerge.
Or, il convient de ne pas généraliser un phénomène qui ne concerne que quelques centaines d’établissements sur les quelques 7.500 répertoriés en France. Pour autant, dire cela ne revient pas à consacrer la politique de l’autruche mais à remettre ces évènements graves à leur juste place.
Ces récentes affaires viennent malgré tout mettre en lumière une forme de discrimination sourde mais réelle qu’est l’âgisme. Ce véritable fléau doit inciter la société dans son ensemble à redéfinir l’image qu’elle a des personnes âgées pour faire cesser ces comportements inacceptables.
Le coût des Ehpad : un faux débat
Parmi la multitude de reproches formulés à l’encontre des Ehpad, la question du coût revient très régulièrement au centre des discussions comme pour justifier plus encore le besoin de condamner les cas de maltraitance et les dysfonctionnements constatés.
Ces scandales viennent en quelque sorte répandre l’idée que les Ehpad exploitent financièrement la fin de vie alors qu’il est aujourd’hui très difficile de réaliser des profits, y compris pour les établissements privés.
A titre d’exemple, en 2020, le prix moyen d’un Ehpad, privé ou public, en France s’élevait à 2.004 euros par mois, soit un tarif médian d’environ 60 euros par jour et par résident. Il faut comprendre que derrière ce prix se cache une multitude de services, tous aussi essentiels les uns que les autres : des soins médicaux, des activités, des ateliers, entre autres.
Sans oublier l’entretien et l’amélioration des infrastructures selon les normes en vigueur. Pour ces raisons, le prix, variant d’un Ehpad à l’autre, n’est pas excessif.
Ainsi, remettre en cause le principe de l’Ehpad privé en raison de son coût plus élevé n’est pas forcément très approprié tout en sachant qu’ils ne représentent que 20% de l’ensemble des établissements sur le sol français.
Il pourrait même logiquement augmenter si on déployait davantage de personnels et de moyens technologiques pour améliorer les conditions d’accueil des personnes âgées. Il faut véritablement militer pour plus de technologie au sein des Ehpad afin d’assister au mieux les soignants dans leurs missions.
Que l’on soit pour ou contre, ce sujet fera inévitablement l’objet d’une très forte attention chez les professionnels du secteur dans un avenir proche.
Une responsabilité partagée avec l’État
Pointer les manquements des Ehpad est une chose, mais il serait temps que l’opinion publique se rende compte du rôle majeur de l’État dans leur gestion.
En cause notamment, les agences régionales de santé (ARS) dont le rôle auprès des Ehpad, privé comme public, concerne aussi bien la prise en charge des soins que l’attribution des budgets ou l’octroi de l’agrément pour ouvrir un établissement.
L’État est pour ainsi dire omniprésent et nul ne peut ignorer sa responsabilité dans la situation actuelle.
Il ne peut lui-même s’étonner des agissements au sein des établissements concernés. Les problèmes remontés ne datent pas d’hier et on ne peut se satisfaire d’une situation où l’attente du prochain scandale représente l’unique occasion pour améliorer les choses.
A lui de jouer pleinement son rôle et de s’impliquer davantage pour renforcer les moyens alloués aux Ehpad et revaloriser largement le travail des personnels qui se démènent chaque jour à tous les niveaux.
*Fondé en 2017 par Philippe Kaplan, Kaspard se donne pour mission d’améliorer quotidiennement la qualité de vie des résidents d’établissements médico-sociaux et du personnel de soin au travail grâce à une solution de détection et de prévention des chutes chez les seniors. Cette solution de détection, de prévention et d’analyse des chutes complète, sans contact et non-intrusive, revêt un enjeu central pour le bien-être de tous.