Face à l’augmentation significative de la quantité d’offres de médicaments contrefaits notamment dans la dysfonction érectile, accessibles aux patients européens en-dehors des circuits autorisés, notamment sur Internet, l’AIHUS a jugé nécessaire de mentionner ce problème de façon explicite dans ses dernières recommandations.
« Il est recommandé au médecin généraliste de faire participer de façon active le patient et son couple au choix du traitement, en discutant les bénéfices, les risques, le coût, en fonction des attentes et des préférences du patient et de sa partenaire. Il est également recommandé au médecin généraliste de sensibiliser le patient aux dangers de la contrefaçon médicamenteuse dans le domaine des IPDE5 (inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5) et de le dissuader d’acheter les médicaments sur Internet, la pharmacie étant pour l’instant le seul lieu sécurisé. »
Selon le Pr Pierre Costa, président de l’AIHUS et chef du service urologie au CHU de Nîmes, la contrefaçon des traitements oraux des troubles de l’érection, représente un réel problème de santé publique.
« Les ventes sur Internet augmentent d’année en année. Cela s’explique par le tabou d’évoquer les troubles de l’érection, certains hommes préférant ne pas en parler à un médecin, ou ne pas l’acheter dans une pharmacie pour plus de discrétion. Le problème, c’est que sur Internet, il n’y a aucune garantie, on ne sait pas ce que l’on achète… Certains produits sont dilués, d’autres ne contiennent aucun principe actif et sont inefficaces, d’autres encore peuvent être franchement toxiques ! Certains patients achètent sur Internet même un médicament pour lequel ils ont une ordonnance, les médecins doivent donc les informer de ces risques », insiste le Pr Pierre Costa.
« Il est recommandé au médecin généraliste de faire participer de façon active le patient et son couple au choix du traitement, en discutant les bénéfices, les risques, le coût, en fonction des attentes et des préférences du patient et de sa partenaire. Il est également recommandé au médecin généraliste de sensibiliser le patient aux dangers de la contrefaçon médicamenteuse dans le domaine des IPDE5 (inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5) et de le dissuader d’acheter les médicaments sur Internet, la pharmacie étant pour l’instant le seul lieu sécurisé. »
Selon le Pr Pierre Costa, président de l’AIHUS et chef du service urologie au CHU de Nîmes, la contrefaçon des traitements oraux des troubles de l’érection, représente un réel problème de santé publique.
« Les ventes sur Internet augmentent d’année en année. Cela s’explique par le tabou d’évoquer les troubles de l’érection, certains hommes préférant ne pas en parler à un médecin, ou ne pas l’acheter dans une pharmacie pour plus de discrétion. Le problème, c’est que sur Internet, il n’y a aucune garantie, on ne sait pas ce que l’on achète… Certains produits sont dilués, d’autres ne contiennent aucun principe actif et sont inefficaces, d’autres encore peuvent être franchement toxiques ! Certains patients achètent sur Internet même un médicament pour lequel ils ont une ordonnance, les médecins doivent donc les informer de ces risques », insiste le Pr Pierre Costa.
La contrefaçon de médicaments, un fléau qui prend de l’ampleur
Selon l’étude « Cracking Counterfeit Europe » réalisée par le laboratoire pharmaceutique Pfizer dans quatorze pays européens, l’économie parallèle de faux médicaments a explosé. On estime ce marché à plus de 10,5 milliards d’euros par an en Europe.
En France, il représenterait près d’un milliard d’euros par an. Par ailleurs, le nombre de médicaments contrefaits traversant les frontières de l’Europe a été multiplié par six en deux ans, passant de plus d’un demi million en 2005 à plus de quatre millions en 2007.
En Europe, une personne interrogée sur cinq reconnaît acheter des médicaments délivrés uniquement sur ordonnance en dehors des circuits autorisés. En France, cela représente 14% des personnes interrogées, soit 6,9 millions d’individus. Il est également inquiétant de constater que des millions d’internautes achètent sur Internet des médicaments de prescription, sans savoir qu’entre 50 et 90% des médicaments vendus en ligne sont des contrefaçons. L’achat online de médicaments est motivé par le gain de temps et de commodité (32% des Français interrogés), par un souci d’économies (32 %) et par la volonté d’obtenir un médicament de prescription sans ordonnance (27%).
Des risques réels, mais peu connus
Les médicaments contrefaits peuvent contenir des ingrédients nocifs, comme de l’aluminium ou encore de l’arsenic. Ils sont généralement fabriqués par des personnes ne possédant pas les qualifications requises et peuvent contenir une dose trop faible ou trop forte de principe actif. Les médicaments contrefaits peuvent ainsi entraîner des échecs thérapeutiques, voire même la mort, pour les patients qui les consomment. Or, près de 35% des Français interrogés ne connaissent pas les risques qu’ils encourent en achetant un médicament délivré uniquement sur ordonnance sans avoir eu de prescription médicale au préalable. Plus de 82 % déclarent cependant que s’ils avaient su que le médicament pouvait être une contrefaçon, ils ne l’auraient pas acheté...
Il ressort de cette enquête qu’il est urgent d’informer le public. Les gens ignorent les dangers réels des médicaments contrefaits et n’ont pas conscience qu’ils encouragent, par leurs achats, un marché criminel illégal et dangereux. Le message est clair : « si vous voulez rester en bonne santé, adressez-vous à un professionnel de santé et n’achetez pas de médicaments de prescription s’ils ne vous ont pas été prescrits. S’ils vous ont été prescrits, ne les achetez pas en-dehors des circuits autorisés ».
En France, parmi ceux ayant acheté des médicaments de prescription sur Internet sans ordonnance médicale, plus de 30% l’on réalisé via un site web d’un autre pays et 22% ont répondu à un courrier électronique/spam de publicité, ce qui risque d’aggraver davantage le problème de l’achat de médicament de prescription sur Internet.
En France comme ailleurs dans le monde, Pfizer mène une lutte tous azimuts contre la contrefaçon, notamment en coopérant avec les institutions telles que l’administration des Douanes et l’Afssaps. Le laboratoire a mis en place des dispositifs anti-copie : étuis à fermeture inviolable, étiquettes « intelligentes », techniques spécifiques d’impression des conditionnements, afin de rendre difficile leur reproduction, et bientôt le Datamatrix, une technique d’encodage des informations permettant la traçabilité du produit.
Une campagne de sensibilisation sur Internet a été lancée fin janvier 2011 pour informer les internautes des risques encourus liés à l’achat de médicaments en ligne.
* Association Inter-Hospitalo-Universitaire de Sexologie
Selon l’étude « Cracking Counterfeit Europe » réalisée par le laboratoire pharmaceutique Pfizer dans quatorze pays européens, l’économie parallèle de faux médicaments a explosé. On estime ce marché à plus de 10,5 milliards d’euros par an en Europe.
En France, il représenterait près d’un milliard d’euros par an. Par ailleurs, le nombre de médicaments contrefaits traversant les frontières de l’Europe a été multiplié par six en deux ans, passant de plus d’un demi million en 2005 à plus de quatre millions en 2007.
En Europe, une personne interrogée sur cinq reconnaît acheter des médicaments délivrés uniquement sur ordonnance en dehors des circuits autorisés. En France, cela représente 14% des personnes interrogées, soit 6,9 millions d’individus. Il est également inquiétant de constater que des millions d’internautes achètent sur Internet des médicaments de prescription, sans savoir qu’entre 50 et 90% des médicaments vendus en ligne sont des contrefaçons. L’achat online de médicaments est motivé par le gain de temps et de commodité (32% des Français interrogés), par un souci d’économies (32 %) et par la volonté d’obtenir un médicament de prescription sans ordonnance (27%).
Des risques réels, mais peu connus
Les médicaments contrefaits peuvent contenir des ingrédients nocifs, comme de l’aluminium ou encore de l’arsenic. Ils sont généralement fabriqués par des personnes ne possédant pas les qualifications requises et peuvent contenir une dose trop faible ou trop forte de principe actif. Les médicaments contrefaits peuvent ainsi entraîner des échecs thérapeutiques, voire même la mort, pour les patients qui les consomment. Or, près de 35% des Français interrogés ne connaissent pas les risques qu’ils encourent en achetant un médicament délivré uniquement sur ordonnance sans avoir eu de prescription médicale au préalable. Plus de 82 % déclarent cependant que s’ils avaient su que le médicament pouvait être une contrefaçon, ils ne l’auraient pas acheté...
Il ressort de cette enquête qu’il est urgent d’informer le public. Les gens ignorent les dangers réels des médicaments contrefaits et n’ont pas conscience qu’ils encouragent, par leurs achats, un marché criminel illégal et dangereux. Le message est clair : « si vous voulez rester en bonne santé, adressez-vous à un professionnel de santé et n’achetez pas de médicaments de prescription s’ils ne vous ont pas été prescrits. S’ils vous ont été prescrits, ne les achetez pas en-dehors des circuits autorisés ».
En France, parmi ceux ayant acheté des médicaments de prescription sur Internet sans ordonnance médicale, plus de 30% l’on réalisé via un site web d’un autre pays et 22% ont répondu à un courrier électronique/spam de publicité, ce qui risque d’aggraver davantage le problème de l’achat de médicament de prescription sur Internet.
En France comme ailleurs dans le monde, Pfizer mène une lutte tous azimuts contre la contrefaçon, notamment en coopérant avec les institutions telles que l’administration des Douanes et l’Afssaps. Le laboratoire a mis en place des dispositifs anti-copie : étuis à fermeture inviolable, étiquettes « intelligentes », techniques spécifiques d’impression des conditionnements, afin de rendre difficile leur reproduction, et bientôt le Datamatrix, une technique d’encodage des informations permettant la traçabilité du produit.
Une campagne de sensibilisation sur Internet a été lancée fin janvier 2011 pour informer les internautes des risques encourus liés à l’achat de médicaments en ligne.
* Association Inter-Hospitalo-Universitaire de Sexologie